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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vos messages de soutien : c'est notre hôpital, c'est le coeur de notre ville

Publié par vierzonitude sur 1 Juillet 2018, 09:13am

Le soutien à l'hôpital est avant tout une affaire citoyenne. Depuis le début de la grève illimitée et des actions mises en place par l'intersyndicale, les gestes de solidarité, les paroles et les témoignages aussi se multiplient. Aussi, il est important de les rassembler à un même endroit. C'est pourquoi Vierzonitude proposent à celles et ceux qui soutiennent l'hôpital d'une façon ou d'une autre, de le dire, à leur façon, commentaires, photos, dessins, tout ce qui peut être imaginé. C'est simple : vous postez un commentaire et on le publie dans cet espace. ou vous envoyez vos témoignages à : vierzonattitude@gmail.com

Vos messages de soutien : c'est notre hôpital, c'est le coeur de notre ville

Les témoignages

"Il y a plusieurs mois, j’ai dû passer par les urgences de l’hôpital de Vierzon, puis par les soins intensifs, puis par la médecine dirigée par le Dr Essayan. Durant tout mon parcours, je n’ai rencontré que des gens attentionnés, humains, intelligents, d’une énorme gentillesse et d’un grand professionnalisme. D’ailleurs, depuis, avec le traitement prescrit, je suis tous les jours dans une forme olympique. Un grand, un énorme, un formidable merci à tout le personnel si dévoué. Non, rien ne doit disparaître dans cet hôpital. Au contraire, il faut y investir en moyens humains et matériels et je suis choqué que Mme la Députée nouvelle du Modem ne s’investisse pas plus dans ce sens, plutôt que de se vassaliser aux fossoyeurs de l’exécutif actuel dont la marche en crabe conduira à diverses catastrophes. Cerise sur le gâteau, après la disparition des hôpitaux de proximité et grâce à la mise en place de la limitation de vitesse à 80 km/h, il faudra encore plus de temps pour se rendre à l’hôpital départemental ou régional. C’est qu’ils ont pensé à tout, ces petits malins, pour nous éliminer !"

(Commentaire du blog)
 

"Il y a 52 ans, ma mère me mettait au monde dans cet hôpital. Puis mes deux fils y sont nés à 10 ans d'intervalle. Nous y avons connu des joies, des peurs, des souffrances, la mort. Mais eux, les urgentistes, les médecins, les soignants et tout ceux qui travaillent dans l'ombre ont toujours été là avec leurs sourires, leurs douceurs, un geste, un regard, une attention, une écoute. Ne nous ne les enlevez pas. C'est notre hôpital, c'est le coeur de notre ville. Battons nous pour qu'il continue a nous oxygéner, nous soigner, nous rassurer.Nous devons le garder..."

(Mail à Vierzonitude)
 

"Je soutiens l'hôpital et son personnel. Lors d'une chute j'ai été prise en charge rapidement par les urgences, je ferai la chaîne avec vous samedi."
 

"Je soutiens l’hôpital de Vierzon. On y est mieux que dans certain et le personnel est très sympa."


"Oui, je soutiens l'hôpital de Vierzon. C'est un très bon hôpital avec un personnel très à l' écoute des patients."

(commentaires sur la page facebook de Vierzonitude).

Je soutiens l Hopital et son personnel lors d une chute j ai été prise en charge rapidement par les urgences je ferais la chaîne avec vous samedi
Je soutien l’hôpital de Vierzon. On y est mieux que dans certain et le personnel est très sympa.
Oui je soutien l hopital de vierzon c est un très bon hôpital avec un personnel très à l' écoute des patients

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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