Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


1.000 arbres plantés, espaces verts détruits !

Publié par vierzonitude sur 10 Avril 2024, 12:55pm

1.000 arbres plantés, espaces verts détruits !

"Considérant que les parcelles CD 625 et 626 constituent actuellement des espaces verts communaux", lit-on dans un délibération du conseil municipal qui aura lieu jeudi, on rase tout et on construit un centre social rue Gérard-Philippe.

Alors résumons : la ville se découvre une envie pressante de planter 1.000 arbres d'ici à 2026, nos élus font feu de tout bois pour les prochaines élections municipales. Evidemment, ça coûte un bras.

Le budget 2024 reports inclus s’élève à 194 000 €. Ce n'est pas rien. Mais alors, regardez bien cette photo : 

L'emprise sur laquelle sera construit ce centre social dont Vierzonitude ne doute absolument pas de l'utilité va détruire un espace vert. Bilan ? nul.

Même chose pour la construction d'une mosquée au Clos-du-Roy, là encore Vierzonitude ne remet pas en cause son utilité mais elle se construira sur un es pace vert également. Il n'y a sûrement pas assez de place dans le quartier autre sur des espaces verts pour couler à nouveau du béton.

Apparemment, le projet Virto de plateforme logistique géante ne doit pas détruite assez de zones humides et d'espaces verts pour que l'on continue d'en détruire à travers la ville ! Veuillez applaudir les artistes.
 

Considérant que la commune de Vierzon a accepté de mettre à disposition de la SA d’HLM France Loire, dans le cadre d’un bail à construction, l’emprise nécessaire à l’implantation d’un centre social, dans le quartier du Clos du Roy (emprise à prendre sur les parcelles communales cadastrées section CD n° 625 et 626), Considérant que, eu égard aux contraintes réglementaires et techniques auxquelles le projet est soumis, l’emprise nécessaire empiète en partie sur le domaine public de la rue Gérard Philippe, un procès verbal de division sera établi par un géomètre expert, à l’initiative et aux frais de France Loire, afin de délimiter exactement l’emprise concernée, d’une superficie d’environ 83 m², laquelle emprise a fait l’objet d’un déclassement et d’une désaffectation du domaine public par délibération n° DEL24/24 du Conseil municipal en date du 8 février 2024, Considérant que les parcelles CD 625 et 626 constituent actuellement des espaces verts communaux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Le kiosque du Clos tombe en lambeaux
Le kiosque du Clos tombe en lambeaux
Ces marches qui ne mènent nulle part
Ces marches qui ne mènent nulle part
Vierzon, des rouilles....
Vierzon, des rouilles....
Canal à vélo, bibine à gogo !
Canal à vélo, bibine à gogo !
Dettes d'eau : les élus ouvrent le robinet
Sans commentaires
Commenter cet article
A
AR
15/04/2024 10:15
aucune info aucun débat au conseil de quartier alors que la ville vend un morceau du bien commun pour un lieu de culte qui deviendra le centre névralgique d'un quartier populaire. On se demande a quoi servent les CQ a part papoter et causer de bancs de boites a livres<br /> Vierzon Nord a tout les b. . . faits : culte de consommation , goudron béton, camions , 5 lieux de cultes , bientot 6 Pourquoi ne pas aller un peu au sud ?
Répondre
A
AR
15/04/2024 09:46
pourquoi ne pas construire ce centre social sur l'ancienne place Salvador ALLENDE ? Ce serait utile a TOUTE la population. Etrange cette propemption qu'on des élus de raser pour batir des " machins" qui existent déja. avec nos impots bien sur
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents