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Vierzonitude

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13.672.384,87 € dépensés par la ville en investissements en 2021

Publié par vierzonitude sur 8 Février 2021, 06:40am

13.672.384,87 € dépensés par la ville en investissements en 2021

Le budget de la ville de Vierzon pour 2021, s’élève à la somme de 50 559 471,06 €. Pour les investissements : 13 672 384,87 €. Pour le fonctionnement : 36 887 086,19 €

Voici le détail des investissements réalisés avec l'obtention de nombreuses subventions.

Les travaux réalisés seront d'un montant de 6 452 576,00 €, auxquels se rajoutent 3 115 631,22 € de restes à réaliser de 2020 : opérations de restructuration de la médiathèque, de l’école du Tunnel Château et des espaces publics du quartier, Baracher Mathat, le centre administratif, divers travaux dans les bâtiments dont la couverture de l’école des Forges et d’accessibilité en divers lieux, le restaurant social, des acquisitions foncières et des travaux de voirie, dont le Pont Molière en cours de réalisation. 

Les établissements scolaires représentent un investissement de 1 519 500 € (rénovation thermique des bâtiments scolaires. Après Fay B, l’école de Bourgneuf, la restructuration et l'extension de l’école du Tunnel Château se poursuit. 

La rénovation du groupe scolaire du Colombier sera décalée. Dans le cadre du plan de relance, l’État affecte sa dotation rénovation énergétique aux écoles situées en quartier prioritaire de la ville, c’est pourquoi la réhabilitation thermique de l’école Zay haut sera réalisée cette année avec 849 000 € de travaux et celle de l’école Bodin sera en partie initiée, avec 307 800 €.

Le plan informatique concerne, les écoles Colombier, Bodin et Charot-Molière. Il s’agit de doter les écoles de classes numériques mobiles. 110.000 € sont inscrits pour ce déploiement.  Le renouvellement de mobilier et de matériels sont programmés, ainsi que la réfection de la cour de l’école Luberne.

Les interventions culturelles représentent 1 520 424 € avec la requalification complète de la médiathèque (réhabilitation thermique, espaces de lecture, d'activités et de stockage agrandis). Des instruments de musique pour le conservatoire et le Not’Ile,  fonds multimédia de la médiathèque, matériel pour l’atelier d’arts plastiques figurent également au budget.

Les investissements liés au sport et à la jeunesse sont prévus pour 288 060 €. Nouvelle phase de travaux d'entretien et de modernisation pour la piscine, interventions liées à la sécurité pour le local des Rollers Hockey.

L’équipement jeunes du Tunnel Château sera doté d’un Info lab estimé à 48 000 €. 

911 735 € seront consacrés notamment  aux espaces publics autour de la gare et du foyer Bel Air ainsi que la construction et la réfection de voies et trottoirs, interventions sur les réseaux d'éclairage public  (nouvelle phase de remplacement des boules d'éclairage public par de nouveaux dispositifs lumineux moins énergivores), mise aux normes des feux tricolores, sécurisation de la circulation.

L’intervention sur le patrimoine bâti représente 1 201 867 €. Le tiers lieu (Baracher-Mathat) en centre-ville sera achevé en 2021 pour 880.000 euros ainsi que la rénovation du centre administratif. La mise en accessibilité des bâtiments se poursuivra  (interventions de sécurité ou mises aux normes).

Des matériels pour le développement durable et les équipes techniques du Centre Technique Municipal et du site de Chabrol,  outils informatiques et divers matériels sont prévus pour 282 256 €.

Subventions au CCAS, à la Caisse des Écoles.

CCAS : la subvention (en légère augmentation) est de 1.624.000 € avec la participation de la ville au financement du poste de travailleur social au commissariat de Vierzon, pour  20 000 €.

Caisse des Écoles : en plus de l'aide directe apportée par la ville (personnel mis à disposition, locaux, énergies, informatique, téléphonie, utilisation de véhicule), la ville verse une subvention de 60 000 € que la Caisse des écoles lui rembourse en fin d'exercice.

Théâtre Mac Nab : la subvention d’équilibre est de 458 000 € (montant identique à celui des années précédentes pour le Mac Nab, Estivales, nouveau Festival basé sur les Arts, luttes et résistances et la Décale). 

Foire et salons :  subvention de 40 251 €.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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