Oh, Vierzon que tu es belle, et que tu as zéro défaut.
Je te sens aussi très rebelle, un peu enfin, just' ce qu'il faut.
Tu as vraiment de beaux trottoirs, en soi tu es vraiment parfaite,
te critiquer mais quelle histoire, puisque c'est toi qui nous a faite...
(Redevenons sérieux maintenant)
Avec en prim' ton pont d'Toulouse,
tes fours à globe, ton esplanade,
honte à celui qui traîne sa loose,
sur ton dos quelle bell' promenade !
Avec tes yeux de chiens battus,
de ville bouffée par Pôle emploi,
c'est la crise, non que veux-tu,
bien sûr tu n'y es pour rien, toi.
N'empêche que tu nous aides pas, à faire reluire tes qualités,
qui se dissolvent dans les bras, de tes défauts exacerbés.
Tu pourrais au moins fair' l'effort, d'être un peu plus coquett' que ça,
de t'arranger pas que les bords, pour plaire à ceux qui croient en toi.
Oh nous bien sûr, on te connait, mais pense à ceux dont c'est pas l'cas,
que diront-ils, droit dans tes yeux, s'ils cherchent ce qu'il ne trouvent pas ?
Les critiques comme des pieds au cul, c'est fait pour que t'avances un peu,
plus vite que tu n'l'avais prévu, si tu te magnes, ce sera mieux.
Car d'autres viendront prendr' ta place, d'autres sauront mieux faire que toi. Ranges tes trottoirs dégueulasses, tes nids de poule et ton fatras,
Y tell'ment de choses que tu vois plus, car tu ne sais plus regarder,
ce qui du vice ou d'la vertu, te permettra d'mieux avancer.
Alors si j't'en mets plein la tête, à force de te faire râler,
à craquer toutes tes allumettes, à te faire me détester,
si l'on me traite de tous les noms, car j'passe mon temps à t'critiquer,
c'est dans l'espoir que dans ton nom, brille encore ce que t'as été.
A tous les donneurs de leçons, aux Bisounours et aux Oui-Oui,
aux militants dans leurs cartons, aux utopistes à crédit,
à ceux qui croient que tout va bien, juste en taisant ce qui va mal,
à ceux qui croient qu'il n'y a rien, dans leur surdité infernale,
à ceux qui sont dans la lumière, trop pour sentir le côté sombre,
à ceux qui ne voient pas derrière, qu'ils sont précédés par leur ombre,
à ceux qui croient que tout est beau, justement parce qu'ils y croient,
à ceux qui marchent sur les eaux, persuadés d'y mettre leurs pas,
il serait temps de faire une pause, de regarder autour de vous,
s'inquiéter de c'que les gens causent, pour éviter d'tomber dans l'trou.
Sur ce, je continue ma quête, tant pis si je ne vous plais pas.
Mais je tirerais la chevillette. Vierzon mérite mieux que ça. (fin).