Question cruciale : combien faut-il être pour refaire le monde ? Un, deux, dix, mille, dix mille, des millions ? Peu-on refaire le monde derrière un ordinateur, sur un blog, sur une place publique, debout, couché, assis ? Avant de refaire le monde, peut-on refaire le pays, sa ville, son quartier ? Faut-il être un simple citoyen ou être encarté, militant, sympathisant ? Faut-il être de gauche ou de droite pour refaire le monde ? Est-ce qu'en étant de l'extrême gauche et de la gauche radicale, c'est plus simple de refaire le monde qu'en étant socialiste ? Est-ce que la démocratie c'est vouloir prendre le pouvoir à ceux qui l'utilisent mal ? Est-ce que Nuit debout est conntre la loi travail, contre le Parti socialiste, pour une nouvelle forme de démocratie ? Est-ce qu'on peut reformer la démocratie au niveau national sans tenter de peser sur la démocratie locale ? La révolution doit-elle être sélective ? Un politicien du système peut-il se réclamer du peuple ? Et surtout, le peuple peut-il élire pour le représenter un élu du système qui n'a vécu que du système ? La révolution peut-elle ne se faire que le jeudi à Vierzon et le mercredi-samedi à Bourges ? Doit-on croire en un parti pour être révolutionnaire ? Autant de questions toujours sans réponses...
Parce que, pour changer le monde, il y a quinze personnes ! ... Mais pour changer la façon de faire des élus vierzonnais, il n'y a personne. Comme quoi, oui, la révolution est vraiment très sélective !