Mais quelle fable ! Comment des citoyens peuvent-ils se faire balader de cette façon ? Depuis 2008, depuis l’avènement de cette actuelle municipalité, l’aménagement du site de la Société-Française est une fable que les élus se récitent entre eux et nous content, pour mieux nous endormir.
En 2008, disons-le, on s’était dit, après la commande d’une étude pour l'aménagement du B3, ça y est, la majorité changeante prend les choses en main. Douze ans plus tard, elle ressemble à l’ancienne : aucune vue à long terme, aucun courage politique de mener à bien un projet, elle use comme la précédente (d’avant 2008) de toutes les opportunités possibles aussi farfelues les unes que les autres. Le projet de l’auberge de jeunesse est un magnifique écran de fumée que nos élus ont agité pour masquer leur manque d’idée.
Comment pouvait-on soutenir un projet d’auberge de jeunesse dans le B3 de la Française en connaissant les difficultés de la fédération nationale ? A partir de quand les élus savaient que ce projet était tombé à l’eau ? Et en ne le disant pas, ils se sont épargnés un débat, que les élus ne veulent toujours pas avoir avec la population, sur l’aménagement du site de la Française. Surtout pas. Du coup, on revient au point de départ avec des hésitations, des plans sur la comète, cette incapacité chronique à mener de front plusieurs chantiers importants. Quand il s’agit de construire des ateliers-relais sur le parc technologique ou de bétonner et bitumer les prairies le long de la rocade nord pas de problème. Mais quand il s’agit d’aménager le B3, 25 ans après la fermeture de Case, silence radio. Mais alors, les autres projets ? Du vent aussi pour faire patienter ? Pour dire, ah vous voyez on était prêt à le faire mais les partenaires n’ont pas suivi. Ce n'est pas notre faute.
Pourquoi, depuis 2008, nos élus si prompts à tout prévoir pour se faire réélire, n’ont pas présenté aux Vierzonnais un plan d’aménagement sur plusieurs années, du site ? Par manque d’intérêt pour ce site évidemment. C'est une épine dans le pied. Et à Vierzon, on monte des projets uniquement s’ils sont subventionnés. Si un musée du vide était subventionné, il y en aurait un au B3 ! Non seulement, il n’y aura pas d’auberge de jeunesse au B3 mais en plus on apprend qu’elle restera fermée jusqu’au printemps ! S’en suit, dans la presse, un rêve réveillé du président de la communauté de communes qui croit encore à ce qu'il dit, à propos du local actuel de l’auberge de jeunesse. Une bonne pelletée de vent pour chasser la poussière. Mais pas celle de l’inaction en tout cas.