On apprend, dans la presse locale, que "dans le cadre du Plan climat air énergie territorial de la communauté de communes de Vierzon, et face à la hausse annoncée des tarifs de l’électricité de 50 %, les élus devraient voter ce soir une délibération de principe pour fermer l’éclairage public de 23 heures à 5 heures du matin, dans les communes rurales du territoire."
Quant à Vierzon, la ville semble y réfléchir. Cette fermeture des éclairages de nuit pourrait permettre de "quasiment juguler" cette augmentation des coûts. Mais les élus vierzonnais vont-ils céder à cette tentation et plonger Vierzon dans le noir ? Voilà un projet que les élus devraient soumettre aux Vierzonnais, si la démocratie participative existe réellement dans cette ville...
Post de janvier 2021 : Un lecteur de Vierzonitude, également chef d'entreprise et ancien candidat à la mairie de Vierzon, Stéphane Mousset, nous a adressé un courrier concernant l'extinction des lumières, la nuit, à Vierzon. Voici son point de vue.
"C'est pas Versailles, ici !". Qu'est-ce que j'ai pu entendre cette maxime, enfant, adolescent également, avec un ton pas toujours aimable, de la part de mes parents... Plus exactement, qu'est que nous avons pu l'entendre, tous... Et c'est avec un brin de nostalgie, parfois de mélancolie, que je la redécouvre sur nos chaînes de télévision... En sus, en cette période trouble, elle est devenue, plus que jamais, d'actualité...
Il y a quelques années, lorsque j'étais élu (d'opposition), je plaidais pour une mesure mêlant l'économie et l'écologie, pour le bénéfice des deux : pourquoi ne pas éteindre l'éclairage public à partir d'une certaine heure (dans mon esprit, 23 heures en semaine, 1 heure du matin le weekend et la veille des jours de fête) jusqu'au petit matin (5 heures...) ?
A cette idée, un ancien maire au tempérament éolien, pour ne pas utiliser un autre adjectif, m'avait répondu que “les vierzonnais voyaient dans l'éclairage public le signe de la modernité” (sic). Je crains fort qu'il n'ait pas compris le sens philosophique du mot “lumière” et qu'il ait mis cette incompréhension sur le dos de nos concitoyens... Un autre élu aux idées avancées comme étant “écologiques” m'avait, lui, déclaré que “l'éclairage public ne consommait que peu de courant”. Il reprenait l'argument que je sortais à mes parents... sauf que, adulte, en étudiant ma facture d'électricité, je ne pouvais que constater que cette dernière est plus élevée quand les boutons d'alimentation électrique sont sur “ON” que lorsqu'ils sont sur “OFF”...
Un autre m'avait dit que “l'éclairage public est un gage de sécurité”. Soit. Sauf que si c'est un gage de sécurité routière, alors le moindre chemin vicinal se doit d'être éclairé comme en plein jour, même s'il ne passe qu'une seule personne de nuit la semaine des quatre jeudis. Sauf que si c'est un gage de sécurité des personnes comme des biens, alors il faut bien que pour attaquer ou voler autrui, il faut le voir. Ou alors les agresseurs et autres voleurs sont nyctalopes... Trêve d'arguments fallacieux !
Je propose au maire d'alors et d'aujourd'hui d'appliquer une mesure autant économique qu'écologique, d'une actualité de circonstance en cette période de couvre-feu et de confinement : ETEIGNEZ LES LUMIERES DE LA VILLE de 19 heures à 5 heures du matin. La sécurité, tant sanitaire qu'autre, les finances de la ville de Vierzon, de la Communauté de Communes, la faune et la flore ne s'en porteront que mieux. Merci.
Stéphane MOUSSET
Citoyen vierzonnais