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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Patrons du magasin Les Collections : la dynamique de la ville a pesé dans notre décision

Publié par vierzonitude sur 4 Février 2021, 09:50am

Photo ville de Vierzon

Photo ville de Vierzon

Rozenn et Guillaume Gerbault, les patrons du futur magasin Les Collections, qui remplace les Galeries avenue de la République et qui ouvrira le 24 mars, ne sont pas inconnus à Vierzon. Surtout Rozenn dont les parents ont tenu le bar-tabac-presse la Civette, dans la même rue que son  futur magasin. Elle répond aux questions de Vierzonitude.

Plus jeune, vous étiez la jeune fille de la Civette. Beaucoup plus tard, vous créez un magasin dans cette même ville et cette rue, quel est votre sentiment ?

Très fière !  J’ai passé mon adolescence dans cette rue aux côtés de mes parents. J’y ai appris mon métier d’opticienne avec Alain Benain chez Labovision. Les cafés avec les copains commerçants et journaliste.

 

Votre attachement à la ville de Vierzon et au commerce ont-ils beaucoup pesé dans votre décision ?

Évidemment ! Nous n’arrivons pas en terre inconnue même si la ville a beaucoup changé. Ce qui a le plus pesé dans notre décision est la dynamique de la ville, de la municipalité.

 

Avez-vous conscience de votre responsabilité à tirer par le haut le centre-ville de Vierzon ?

Nous avons à cœur de bien faire les choses. Vierzonitude nous met la pression car rien ne vous échappe ! Je ne pense vraiment pas que les commerçants ont besoin de nous pour tirer la rue vers le haut. Ils sont très dynamiques, on le voit avec les agrandissements et déplacements.  Nous avons simplement conscience d’éviter une vacance commerciale dommageable pour un cœur de ville.

 

Comment est née l'idée du magasin les Collections ? Et le nom ?

Quelques soirées avec des amis et des brainstorming avec Délit d’influence qui va gérer la com' du magasin. Les Collections... du 8 pour Vierzon... Et pourquoi pas ailleurs.

 

Pouvez-vous nous dire ce qu'il contiendra ? Quelle en sera la philosophie commerciale ?

Nous allons jouer la carte famille, nous habillerons tous le monde. De la tête au pied. Des marques tendances, avec une gamme de prix pour tous. Notre philosophie :  8 bonnes raisons ... Accueil Conseil Sourire Service Choix Tendance Partage Fidélité.

 


 

Combien de personnes avez-vous recruté pour l'organisation du magasin ?

Nous sommes en cours, huit salariés sont prévus. Monsieur Le Maire, nous a donné les contacts des salariés de Mr Popineau (NDLR : ex-directeur des Galeries) d’entré de jeu. Jocelyne Blondel et F.P Dousset avaient eu des promesses d’embauche dès septembre 2020. Nous avons effectué un premier recrutement collectif jeudi 28 janvier. Un deuxième se fera, puis les entretiens individuels.

Les autres collaborateurs de Mr Popineau ont été contactés. Certains n’étaient pas intéressés, certains n’étaient pas disponibles certains seront présents aux entretiens individuels. Nous avons une politique commerciale axée expérience client, les profils que nous recrutons devront répondre à cela. Notre plus gros problème actuel c’est la visibilité sur une date d’embauche, nous sommes dépendants des annonces gouvernementales.

#Remisedesclés 🎉 Nous remercions la Semvie et les équipes de Nicolas Sansu de nous avoir permis en un temps record de...

Publiée par Les Collections sur Lundi 1 février 2021

Votre regard sur le commerce de proximité dans une ville comme Vierzon ?

De proximité ! Vierzon est en plein développement. Les Vierzonnais doivent retrouver leurs commerces de proximité, par leur cœur de ville, mais aussi dans ses quartiers (et même sa périphérie) Pour moi, tous les commerces de Vierzon sont de proximité. 

 

Vous irez boire votre café à la Civette quand vous serez sur Vierzon ?

Peut-être mais sans Nadine, Boom, Marie-Hélène, Laurence, Jean-Claude (mes 20 ans) et les autres, ce ne sera plus pareil !J’irai à La Muz bouche ou à Arôme É Déco (chez mon cousin - fils des Messageries) qui ouvre en mars au 19... Ça bouge à Vierzon !! Et pas grâce à nous... C’est général !!

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U
un autre
04/02/2021 21:41
ça fait du bien un peu d'optimisme ! Bienvenue aux Collections !
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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