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Vierzonitude

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Visite présidentielle : il faudrait maintenant que Vierzon change...

Publié par vierzonitude sur 7 Décembre 2021, 16:13pm

Visite présidentielle : il faudrait maintenant que Vierzon change...

ne nous y trompons pas : ce n'est pas parce qu'une étape du Tour de France est partie de Vierzon que la seconde ville du Cher est une ville de vélo. Ce n'est pas parce que le président de la république est venu caresser le maire dans le sens du poil que toutes les décisions qui sortent et sortiront de cette majorité seront estampillées d'appellation d'origine contrôlée.

Emmanuel Macron a déambulé avenue de la République mais pas rue Joffre ou à l'Orée de Sologne. On lui a montré le B3 de la Société Française et la promesse d'écoles de riches dans une ville de gauche sans lui expliquer la vraie valeur de ce bâtiment et de ce qu'il pourrait contenir en partie que la ville refuse.

Il a fallu Action cœur de ville pour que le commerce redémarre plus ou moins. Souvenons-nous du peu de cas des élus pour les salariés de Plus, ou des commerçants qui fermaient leurs portes. Si le commerce semble bénéficier de fonds publics, l'environnement des commerces vierzonnais reste le même : rue Joffre vieillotte, comme la rue Gallerand, avenue de la République encore en double sens... On l'avait écrit : la place jacques Brel ne changera rien si la volonté des élus n'est pas de changer profondément l'urbanisme de cette ville. C'est inscrit pour 2026. La majorité est là depuis 2008...

Alors, en plein paradoxe politique, Vierzon a bénéficié d'une visite présidentielle comme elle s'est achetée une étape du Tour de France. Cela ne constitue pas une finalité au contraire. Mais mieux vaut le dire, certains de nos politiques ont sans aucun doute chopé le melon jusqu'à croire que la bénédiction présidentielle leur ouvre un boulevard d'impunité. Pendant que le maire de Vierzon trinquait avec le président en Marche, les camarades manifestaient contre les décisions du même président En Marche.

Dans une ville au parti moribond, il n'y a que ceux qui sont concernés qui sont le moins au courant à propos deux mêmes. Il ne s'agit pas seulement de changer, mais de changer la façon de penser politiquement à Vierzon. Après cette visite, la ville est repartie dans ses travers. Sans plus d'introspection. Dommage.

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J
JAUG
07/12/2021 19:47
Vierzon, village Potemkine ?<br /> <br /> Dans ma rue, une fuite d'eau dure depuis 10 jours, je voulais le dire à Emmanuel, comme disait en direct une dame : "monsieur le président aidez-nous !". "Monsieur le président, vous qui réparez les centre-villes, venez réparer la fuite" mais je n'ai pas pu, à cause de la police du Tzar. Dommage.<br /> Le président des riches qui vient voir le maire des pauvres ?
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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