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Vierzonitude

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Législatives : Vierzonitude a interviewé Adrien Baert (candidat LR)

Publié par vierzonitude sur 13 Mai 2022, 20:34pm

Législatives : Vierzonitude a interviewé Adrien Baert (candidat LR)

« La valeur n'attend pas le nombre des années », vous en avez fait votre adage. Jeune candidat aux législatives dans la deuxième circonscription, quel âge avez-vous et pourquoi ce choix ?

Vous savez, quand vous êtes jeunes, on vous dit toujours qu’il faut être patient. Les mêmes qui vous affirment cela sont les premiers à dire que lorsque l’on vieillit, il faut laisser sa place. Finalement, on a l’impression que ce n’est jamais le bon moment. J’ai 24 ans, mais je ne fais pas de mon âge un argument marketing. Je pense simplement que nous avons abandonné notre circonscription depuis bien longtemps en se résignant au fait que des technocrates, qui ne savent même pas ce qu’il se passe chez nous, l’ont défini comme étant dans la diagonale du vide.

Je suis convaincu que rien n’est perdu mais qu’il faut changer la manière de voir les choses. Nos députés actuels se considèrent comme les représentants du gouvernement dans leurs circonscriptions. Je veux être tout l’inverse, le représentant, mais surtout le défenseur, de notre territoire auprès du gouvernement. Voilà le sens de mon engagement.

La droite, à Vierzon, ville centre de la circonscription, est considérée comme une maladie honteuse. Vous vous attaquez à un Everest. Avez-vous des notions d'alpinisme ?

Depuis que j’ai commencé ma campagne, il y a maintenant 8 mois, pour aller au contact de chacun et porter un réel projet de territoire, on me dit tous les jours que ça va être dur. Comme l’alpinisme, effectivement c’est difficile mais je me donne les moyens chaque jour d’arriver au sommet.

Simplement, je n’ai jamais craint de défendre mes valeurs. J’ai la conviction profonde, amplifiée un peu plus chaque jour, que dans notre territoire, nous sommes plus attachés aux femmes et aux hommes de parole qu’à leur étiquette politique. J’ai face à moi deux adversaires que l’on voit depuis des années dans le paysage politique local et qui n’ont, il me semble, pas vraiment amélioré la situation. Comme quoi, cela ne dépend pas uniquement du parti que l’on représente.

Vous êtes contre le projet de plateforme logistique géante à Vierzon. Opposition opportuniste ou vrai engagement pour l'écologie ? 

Je me permets une précision avant de vous répondre : l’écologie n’est pas et n’aurait jamais dû devenir une formation politique. L’écologie c’est l’affaire de tous et je combats fermement ces ayatollahs écologistes complètement endoctrinés qui n’ont aucune connaissance des sujets qu’ils abordent.

Nous ne devons plus, à aucun moment, céder à cette idéologie minoritaire qui tente d’imposer sa loi. En ce qui concerne la plateforme logistique, je me devais, sur un sujet aussi important et clivant pour les habitants de notre circonscription, de donner ma position en toute clarté. Je pense que la priorité à l’heure actuelle, ce n’est pas de chercher tous les moyens possibles pour mettre en circulation un maximum de camions, mais l’inverse. Nos chaussées, nos réseaux souterrains et les habitants, en souffrent déjà trop.

Je veux qu’avant de réfléchir à ce genre de projets gigantesques, qui ne règleront pas les problématiques d’emplois sur notre territoire, nous donnions priorité à réorienter notre logistique vers le fret ferroviaire. Ce sera en tout cas ce que je défendrai à l’Assemblée Nationale si je suis élu. Ce n’est pas une question d’opportuniste, mais une question de bon sens.

Le dernier député de droite à avoir été élu dans la deuxième circonscription a été Franck Thomas-Richard. Vous n'avez pas peur de terminer un jour chez Zemmour ?

En effet, lorsque Franck Thomas-Richard a perdu cette circonscription en 1997, je n’étais pas encore né. Vous savez, c’est la mode aujourd’hui de changer de parti comme on change de chemise. Néanmoins, suivre le vent, ce n’est au fond, qu’une ambition de feuilles mortes. En ce qui me concerne, j’ai parfois des désaccords avec ma famille politique et je ne m’en sui 
jamais caché. Simplement je pense que dans une famille politique, comme dans toute famille d’ailleurs, c’est la confrontation d’idées qui nous permet d’avancer ensemble et ce qui en fait la richesse.

Dans ma famille personnelle, certains sont PCF et d’autres RN, ça ne nous empêche pas de partager de bons moments. Renier mes idées et mes valeurs, ce n’est pas mon genre. Quand je m’engage je suis fidèle et suis plutôt du genre à tenter de réparer plutôt que
de jeter.

Plus sérieusement, vous croyez vraiment en vos chances d'être au deuxième tour et si tel était le cas, contre qui aimeriez-vous jouer le duel ?

Je crois sincèrement que l’on a besoin de retrouver des élus de terrain qui s’engagent pour défendre des convictions et non pas parce qu’ils courent après un poste. Je ne cherche pas à plaire à tout le monde et ne fais pas de grandes promesses. Je porte un message simple en étant tous les jours confrontés aux mêmes situations que bon nombre de vos lecteurs : nous avons sérieusement besoin de retrouver du bon sens.

Je suis convaincu que la ligne que je tiens depuis le début fait la différence avec mes adversaires et peut donc me permettre d’être au second tour. En ce qui concerne ce dernier, cela m’importe peu à partir du moment où il offre un débat d’idées et permet à chaque électeur de faire son choix.

Imaginons, vous êtes recalé au premier tour. En cas de duel Sansu-Essayan, appellerez-vous à voter pour le candidat communo-socialio-insoumis-vert ou la candidate macroniste ?

Le premier tour nous rendra savant, mais dans ce cas, vous me parlez d’un duel pour un scrutin municipal de mi-mandat, nous ne sommes plus dans la même élection. Il conviendrait alors à chacun de faire son choix tout en sachant qu’une nouvelle fois, pour les 5 prochaines années, 46 des 47 communes de la circonscription ne seront pas représentées, ni défendues.

Parlez-nous de vous. En dehors de sillonner les routes de la circo à bord de votre voiture à votre effigie, vous faites quoi dans la vie, vos passions, vos doutes, vos lectures... ?

Vous avez raison, sillonner les routes de la circonscription depuis plusieurs mois me prend beaucoup de temps. Cependant, je n’imaginais pas faire une campagne comme celle-ci sans offrir à tous les habitants la possibilité d’échanger avec moi. On ne porte pas un projet de territoire en démarrant un mois avant le premier tour.

Dans la vie, je suis agriculteur en céréales et en bovins, installé sur Graçay depuis 2018. J’ai fait une partie de mes études au lycée agricole du Subdray. Je suis un grand passionné de chasse depuis mon enfance. Les chasseurs participent tous les jours, aux côtés des agriculteurs, à l’aménagement du territoire rural.

D’un point de vue culturel, j’adore la chanson française et prends un réel plaisir à chanter avec des amis à mes heures perdues. Plus jeune, j’en composais régulièrement mais l’inspiration m’est passée pour le moment.

Dernière question : nous parlerons de votre programme plus tard. Mais, en vous rasant tous les matins, quelle est la seule chose qui motive votre candidature ?

Je suis plutôt du genre barbe de trois jours. Néanmoins, quel que soit la périodicité de mon rasage, ma motivation ne change pas : faire entendre la voix de celles et ceux qui n’y croient plus. Je veux leur prouver qu’en politique, il y a des gens qui exercent correctement et d’autres qui ne le font pas et ne le feront jamais. C’est comme sur la route. Certains prennent le volant alcoolisés et sont de réels dangers pour les autres, ce n’est pas pour ça que tous les automobilistes sont des ivrognes. Je ne fais bien sûr avec cette comparaison aucune référence à des personnes existantes ou ayant existées.

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