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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La ville n'est pas au bout de ses efforts : ah oui quels efforts ?

Publié par vierzonitude sur 14 Avril 2023, 09:00am

Le dernier bulletin municipal de la ville de Vierzon nous livre l'éditorial de madame la maire qui nous rappelle, le fil rouge de sa politique, enfin celle de son prédécesseur surtout, car on ne voit aucune différence.

Et qu'avons-nous dans ce fil rouge ? Le maintien du service public à) u  haut niveau, sauf les jours de grève où le contribuable est invité à financer la fermeture des services publics pour que les agents puissent aller manifester.

Ah, préserver le cadre de vie, l'améliorer pour les générations futures... Tout un programme non respecté puisque la ville s'apprête à bétonner 17 hectares de zones humides pour faire la part belle à la productivité d'une plateforme logistique nourrit de camions et d'emplois mal payés. Mais pour nos élus, peu importe le social, pourvu qu'il y ait du chiffre d'emplois.

Rien à dire sur la préservation de la solidarité entre les générations, c'est de la langue de bois. Quant au renforcement du tissu associatif, on objectera à cette affirmation, l' renforcement d'un certain tissu associatif, eu égard aux sommes des subventions versées à certaines associations.

Quant à la vision commune, rappelons que seulement 3.591 votants sur 18.000 inscrits la partagent, c'est peu pour être légitime.

Enfin, la ville continue de travailler pour "que notre ville ait le rayonnement qu'ELLE mérite, non IL. "Nous ne sommes pas au bout de nos efforts." Ah bon, il y a des efforts, ça ne se voit pas... "Notre unique boussole est de permettre aux Vierzonnais de vivre mieux." apparemment, la boussole est débousollée...

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F
Fastbernie
14/04/2023 13:43
Mais ça va pas la tête?! Cette logorrhée devient insupportable! Il n'y a qu'un dossier important à ce jour : L'enquête publique sur Virtuo vient de s'achever et la production de la synthèse par le Commissaire-enquêteur serait déjà imminente?! Mais de qui se moque-t-on? Comment produire un rapport précis et chiffré à partir de 353 contributions? Certaines sont exemplaires de précision et de sens civique. Des pages d'arguments sourcés seraient exploités en profondeur en si peu de temps?? Le vite-fait/bien-fait (très "en même temps" d'inspiration macronienne) pourrait bien glisser vers du vite-fait/mal-fait!!<br /> <br /> Accélérer les process administratifs en sans doute une bonne chose. Mais si c'est pour "enfiler" des projets débiles aux citoyens en les prenant de court dans un silence total, ça ne va plus du tout. C'est une insulte aux citoyens qui se sont intéressés au projet, les "Pour" comme les "Contre"..<br /> <br /> J'ai le sentiment qu'on va nous infuser cette horreur de Virtuo en catimini et en vitesse-lumière dans un silence total. La loi "Zéro Artificialisation Nette", objectif en 2050, terrorise les promoteurs du style de Virtuo. Ils feraient n'importe quoi pour fourguer à l'arrache leur monstre de 84 000 mètres carrés et 12 mètres de haut derrière le Lidl!! les 13 hectares de zone humide bousillés à jamais seront l'oeuvre de nos élus, complices dociles des prédateurs de la logistique et facilitateurs de ce mauvais coup. Citoyens de Vierzon et des alentours, les laisserez-vous s'en sortir avec les oreilles et la queue.en les réélisant une nième fois? <br /> <br /> Si le projet est validé par le préfet du Cher et le permis de construire signé dans la foulée par Mme Ollivier, c'est très simple : je me barre de Vierzon. Je ne vais pas passer ma vie à voir passer, nuit et jour, les semi-remorques de tous poils sous mes fenêtres fermées à cause du bruit, <br /> <br /> Subir les effets pervers des délites immobiliers du PCF, ça va bien un moment. Mais trop, c'est trop.
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B
Bl@zé
16/04/2023 09:42
A mon avis, commencez à prospecter dans les agences immobilières. Désolé et bon courage.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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