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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Oh;, ça sent 2026 à plein nez dans les promesses qui ne seront pas tenues

Publié par vierzonitude sur 17 Avril 2024, 14:12pm

Oh;, ça sent 2026 à plein nez dans les promesses qui ne seront pas tenues

Nos élus pleurent à chaudes larmes l'assèchement de leurs finances communales mais au dernier conseil municipal, ils ont doublé le montant destiné à la réhabilitation d'espaces publics, on passe de 3 à 6 millions d'euros et de la place de la gare et de l'esplanade de la Française à l'ensemble du centre-ville (places Foch, place Aristide Briand, avenue de la République...)

Depuis trois mandats, les Vierzonnais devraient être habitués à la poudre aux yeux et aux projets de dernière minute pour les faire saliver dans l'isoloir. On ne peut que s’en réjouir. Mais tout reste à l'état de projet car une fois, réélus, nos élus s'enfoncent dans leurs fauteuils d'apparatchiks et vivent sur la bête municipale.

Du coup, on refait le centre-ville, du moins on le promet et on met de côté l'esplanade. C'est dire la ligne politique, en pointillé, mal assuré, au gré des circonstances. Demain, l'Etat subventionne les betteraves, Vierzon en mettra dans chaque espaces verts.

Il n'y a aucune colonne vertébrale à l'actuelle politique municipale, c'est du coup par coup et à deux ans des municipales, on s'agite, c'est qu'il faut garder la place pour le futur ex-député en cas d'échec en 2027. Et d'ici là, le centre-ville pourra mourir doucement. Vierzon aura toujours trente ans de retard, comme son idéologie politique actuelle.

Mais vous
nous affirmez que la première tranche aura lieu dès cette année et que la deuxième, si je ne
me trompe pas "renaturation de l'esplanade de la française", "viendra par la suite".....
En clair que signifie "viendra par la suite" ? 2025, 2026 ou bien on ne sait pas ?
Changez-vous de direction ? préférez-vous refaire le cœur de la ville que cette esplanade
? Il est vrai que les municipales approchent...

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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