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Vierzonitude

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Le contribuable paiera-t-il deux fois les frais liés aux déchets des professionnels ?

Publié par vierzonitude sur 5 Avril 2019, 13:30pm

Alors que la communauté de communes de Vierzon va financer, à partir du 1er mai, et à hauteur de 500 euros, les entreprises du secteur pour qu'elles emmènent leurs déchets à la déchetterie pour professionnels au Vieux-Domaine (déchetterie privée), on se demande quels moyens de vérification va mettre en place la communauté de communes. 

La CDC consacre 20.000 euros, ce qui concerne 40 entreprises. Ces 500 euros, pour certains, couvriront, parait-il, leurs frais (de 4 à 10 tonnes de déchets par an). Mais qu'en est-il des entreprises qui font payer aux clients les frais de déchetterie ? La liste des entreprises sera-t-elle publiée ? la communauté de communes demandera-t-elle la comptabilité aux entreprises ? Ou le contribuable paiera-t-il deux fois ?

 

Le contribuable paiera-t-il deux fois les frais liés aux déchets des professionnels ?

C'est une étrange décision qu'a prise récemment la communauté de communes : à partir du 1er mai, elle prendra en charge à hauteur de 500 euros, par an et par entreprise, le coût du traitement des déchets déposés en déchetterie par les professionnels. Tout ça pour éviter les dépôts sauvages de gravats et de déchets issus de chantier. Des dépôts que l'on retrouve en forêt ou dans des chemins creux.

Donc, la communauté de communes va débourser au moins 20.000 euros par an pour que les professionnels ne déversent pas leurs déchets dans la nature mais directement  dans les bacs de la déchetterie réservée aux professionnels, un site privé créé par Véolia... 

La collectivité, donc les contribuables, va financer, non pas les professionnels pour qu'ils aillent déverser leurs saletés dans les déchetteries mais Véolia, directement, puisque les professionnels du secteur ne peuvent aller que dans cette déchetterie, les deux autres sont réservés aux particuliers (Petit Rateau et Vieux-Domaine). 

Pendant ce temps-là, les rues de Vierzon regorgent, presque chaque jour, d'encombrants jetés sur les trottoirs, de conteneurs jamais rentrés... Les particuliers doivent téléphoner pour prendre rendez-vous afin que leurs encombrants soient retirés, seulement le jeudi, et pas forcément dans la semaine qui suit le coup de fil.

Mais il y a mieux ! Cette prime versée aux professionnels devraient augmenter la fréquentation de la déchetterie privée. Dans la presse, le directeur explique que c’est une excellente chose. Sans blague ! Les contribuables vont payer pour que la fréquentation de Véolia augmente ! Bizarre, nos élus ne parlent plus de ces profits colossaux que la société réalisait quand elle gérait la distribution de l'eau potable de la ville avant que la ville ne la reprenne à son compte.

Un comble mais pas une surprise quand on sait que la société d'économie mixte a emprunté pour construire le siège de Véolia au parc technologique. Ce qu'on lui a retiré d'un côté (le marché de l'eau), on lui redonne en fait de l'autre. Le contribuable rince.

20.000 euros pour les professionnels, 200.000 euros d'aides pour les familles vierzonnaises, ça sent les élections qui approchent... Et pour faire diminuer le nombre d'encombrants dans les rues de Vierzon, la ville va faire quoi ? Offrir un camion-benne à chaque vierzonnais ?

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Commenter cet article
M
M
05/04/2019 17:12
enfin soyons juste les dégueulasses ce ne sont pas Véolia, mais belle et bien ceux qui balancent leurs cochonneries n’importe où.
Répondre
D
Dam
05/04/2019 08:29
Les entreprises ne paient pas assez d'impôts ? Ils sont divers et variés et des locaux... Au passage en allant à la déchetterie on en voit tous les jours des pros ! Ou alors on parle de pros de très gros chantiers qui ne sont ni du département ni meme du pays sur des contrats avec appels d'offres , donc de grosses entreprises qui paient déjà peu l'impôt et, qui, en plus pourrissent la nature ?
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L
Le crs arabe
02/04/2019 15:47
Bravo c'est nous qui paye.
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M
Marre
02/04/2019 11:31
Payé pour salir, c'est encore bien pensé pour arrêter la propagation, un bon métier en perspective en vu!<br /> Aller encore un gouffre payé par les contribuables, et ça continue encore et encore!<br /> Une police de l'environnement serait bien plus logique et efficace et de là, enfin faire payer une très grosse amende à ces pollueurs, ça les ferait réfléchir à deux fois , avec par la même occasion les inscrire dans un dossier spécial pollueurs , consultable par tous sur le net !<br /> Si ces crasseux veulent se cacher pour faire leurs pollutions dans le dos, et bien ça sera visible désormais pour résoudre les prochains délits ,si c'est le cas pour eux également!
Répondre
A
Athos
02/04/2019 11:01
De toute façon, le contibuable paye aussi pour enlever les déchets sauvages des professionnels.
Répondre
J
J
02/04/2019 09:26
On ne lui a pas totalement retiré le marché de l’eau puisque c’est un sous traitant...on ajuste ajouté une couche.<br /> Comme d’habitude, à Vierzon, les autorités confondent leurs moyens avec nos poches. Et pourquoi pas, quand il suffit de nous faire les poches, pourquoi s’en priver !
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N
Nw
03/04/2019 20:23
Toujours les mêmes qui payent la ville ne peut elle pas mettre des caméras au endroit stratégique et mettre une amende aux irrespectueux il y a bien un moyen de diminuer les décharges sauvages
T
tenirbon
02/04/2019 09:23
Eh oui la CDC va financer une partie du coût du traitement pour les professionnels ou plutôt pseudo pro car les vrais ayant pignon sur rue ne doivent pas vider le contenu de leur camion en forêt<br /> Le montant sera de 500 € par an (voir article du Berry du 30 mars) financés par qui devinez ??? Nos impôts bien sur pendant que les pollueurs eux ne doivent pas déclarer grand chose et sont donc non imposables<br /> La générosité de nos élus est sans limite avec notre argent !!<br /> C'EST UNE HONTE !!!! et ça n'y changera rien parce que je pense que ceux qui vident leur benne en forêt sont des pseudos artisans qui ne déclarent rien au services fiscaux ne sont peut être même pas enregistrés comme tels et n'iront donc pas à la déchetterie
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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