Le sous-préfet de Vierzon n'a pas la langue de bois. Lui, il donne les chiffres, les vrais. Quitte à ce que Vierzon passe pour Chicago (oui, c'est complètement exagéré). Dans la presse locale, le sous-préfet qui est intervenu deux fois en peu de temps (il doit tenir à rester à Vierzon) balance la purée des chiffres et ça pique les yeux. En trois mois, 16 personnes sont interpellées à Villages, majoritairement des mineurs. Enfin 16, disons 15, puisque la police a mis la main sur un même mineur deux fois, ça ne compte que pour un. Dans son élan, le sous-préfet balance aussi ce que les mineurs ont volé? On arrive (chiffre provisoire) à 27 biens chourés à Villages, le quartier où les habitants se font piller plusieurs fois. On se dit que ça peut calmer. Pas du tout ! Notre sous-préfet lâche les chevaux, et explique dans la presse locale que " depuis le mois d'octobre dernier, ont été mises en place, rien que pour le quartier de Villages, soixante opérations anti-cambriolages sur réquisitions du Procureur de la République." Et malgré ça, les habitants se font encore vider leurs maisons ! Alors, le sous-préfet en rajoute une couche : "par ailleurs et sans préjudice de l'action de la police municipale et de l'équipe de médiation-prévention urbaine, des consignes de surveillance accentuée du quartier ont été données aux patrouilles de la police nationale." Donc résumons : il y a sur le quartier de Villages, 16 interpellations, 60 opérations anti-cambriolages, la police municipale, la police nationale, l'équipe de médiation-prévention urbaine et il y a encore des cambriolages !
Bon, ce coup-ci, le sous-préfet de Vierzon tape du poing sur la table et met dans la corbeille ceci : "Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance s'est saisi des réponses de fond à apporter à moyen et long terme, ainsi que de la coordination entre services de police d'État et municipale, services sociaux et médiateurs, ainsi que, s'agissant presque exclusivement de mineurs, ceux de la protection judiciaire de la jeunesse." Bon là, ça barde quand même. Sauf que ce problème n'est pas nouveau : en 2008, déjà, quand la majorité actuelle s'est installé à la mairie, le problème, peut-être moins criant existait. Comme quoi, rien ne change !
Les précisions chiffrées du sous-préfet Eric Boucourt
Àla suite de l'article concernant les cambriolages route de Tours (Le Berry républicain du 18 février), Éric Boucourt, sous-préfet, apporte quelques précisions sur la mobilisation des service...