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Vierzonitude

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Sofiane a planté sa Guitoune à Rio !!

Publié par vierzonitude sur 7 Août 2016, 09:18am

Sofiane Guitoune, de Vierzon à Rio de Janeiro

Sofiane Guitoune, de Vierzon à Rio de Janeiro

A l'heure où vous lirez ces lignes, le Vierzonnais Sofiane Guitoune aura déjà remis les pendules organiques à l'heure brésilienne. Appelé de dernière heure dans le groupe France Olympique de...

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A l’heure où vous lirez ces lignes, le Vierzonnais Sofiane Guitoune aura déjà remis les pendules organiques à l’heure brésilienne. Appelé de dernière heure dans le groupe France Olympique de rugby à VII, il a saisi la chance qui se proposait pour composter son billet pour Rio de Janeiro. C’est le mardi 12 juillet dernier que la liste officielle des 14 joueurs qui compose le collectif du France 7 a été présentée. Le Berrichon, ex-joueur de l’UBB désormais licencié au Stade Toulousain fait parti du voyage. Certes, pas en poste de titulaire mais comme réserviste. Un strapontin qui reste toute de même une fierté pour le joueur, issu de l’école de rugby des SA Vierzon, déjà capé au niveau de l’équipe de France à XV. Le tournoi olympique est programmée du 9 au 11 août à Rio de Janeiro (Brésil).

Vous avez été appelé tardivement dans le groupe pour préparer les JO. Pour quelles raisons ?

Sofiane Guitoune – C’est vrai que pour moi c’était déjà une surprise d’être dans le groupe Pré-olympique. Durant la saison, les entraîneurs avaient demandé à mon club (Union Bègles-Bordeaux, N.D.L.R) à ce que je participe aux tournois des World séries. Nous n’avions pas pu trouver un accord avec le club… Ensuite, je n’y pensais plus vraiment. J’étais déjà en vacances, en pleine préparation pour mon déménagement (il a signé au Stade Toulousain) quand les coaches m’ont convoqué une semaine avant le début du stage de préparatoire. Je n’ai pas hésité… Et être dans les quatorze joueurs qui partent à Rio, même comme remplaçant ce n’est que du bonheur ! D’autant que je reste le seul quinziste a faire partie du voyage.

Ces refus de vous laisser à disposition de la Fédération étaient justifiés ?

Sofiane Guitoune – Disons qu’il y a eu un avant et un après la pré-signature avec le Stade Toulousain. Deux fois les entraîneurs ont souhaité me voir à l’occasion de deux tournois et deux fois les coaches n’ont pas voulu me lâcher…

Avoir déjà pratiqué le VII par le passé vous a aidé au moment de rejoindre le groupe déjà bien en place ?

Sofiane Guitoune – Avec mes frères et des copains Vierzonnais nous avons fait des tournois à VII, du côté de Tours par exemple. Mais entre XV et VII, c’est toujours du rugby. Il faut juste jouer plus et plus juste encore. J’ai intégré le groupe au début du mois de juin et la prépa a été asse dure. C’était différent de la préparation pour la Coupe du monde de rugby à XV, avec une grosse charge musculaire et très physique. Nous avons travaillé sur un rugby à base de beaucoup plus de courses, de passes après contact. Mais je ne me suis pas posé de question et j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même.

Les golfeurs américains refusent leurs sélections pour cause du virus Zika. Ça ne vous fait pas peur ?

Sofiane Guitoune – Une sélection ça s’honore… je ne me suis pas attardé à la question de savoir s’il y avait un virus ou quoi. On ne pense pas à ça quand on porte un maillot national. A chaque fois que l’on porte le maillot de l’équipe de France, en Coupe du Monde ou ailleurs, il faut progresser et faire les choses les meilleures possibles…

Votre famille, et votre éducateur Serge Tourny, doivent ressentir une certaine fierté de vous voir à ce niveau international, non ?

Sofiane Guitoune- Je viens régulièrement voir la famille, voir Serge, je suis toujours en contact avec Serge, mais aussi les copains de Vierzon. Ils sont tous très contents de cette sélection dans le groupe olympique. Ils sont tous trop fiers pour moi.

Jeux Olympiques plus changement de club, 2016 n’est pas si mal finalement ?

Sofiane Guitoune – Je profite de ma vie de rugbyman… Le projet du Stade Toulousain m’a semblé intéressant. Je n’ai pas réfléchi outre-mesure pour signer dans ce club. Tout ça, c’est du bonheur ! ! !

Entretien Fabrice Simœs

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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