Il faudra s'y faire. Regardez bien la rue Joffre car jamais vous ne la reverrez telle qu'elle était, il n'y a même pas si longtemps. Le député-maire le dit dans la presse locale, il veut enclencher une nouvelle stratégie. Il aurait surtout fallu enclencher une stratégie tout court pour enrayer la dégringolade, autre que le siphonnage assumé des commerces de la rue Joffre pour remplir l'avenue de la République. Autre que la rénovation de la place du Marché au blé pour des raisons électorales sans inclure la rénovation de la rue Joffre et de la rue Gallerand. Remarquez, l'avenue Edouard-Vaillant n'est bien refaite que d'un côté...
En clair, les bagnoles vont revenir rue Joffre, la rue sera en partie sacrifiée au nom d'on ne sait quelle lubie. Les pas-de-porte transformés en logements. C'est à dire qu'on va couper le vieux Vierzon de son artère commerciale historique. La majorité de 2016 va anéantir, sous une couche d'impuissance et d'absence criante de volonté politique pour cette ville, la rue piétonne, qui était jadis le phare du vieux Vierzon pour, décision à courte vue, y ramener des voitures. Parce que le combat pour le commerce est plus compliqué que celui d'aller décrocher de l'agent public pour investir ce que la majorité refuse d'investir pour le bien commun, on remplace les commerces par des bagnoles. Ca fera toujours du mouvement pour brasser de l'air pollué. Ici, on préfère assurer la longévité des mandats à la longévité des commerces.
Il est dommage que l'avenir d'une ville se construise non pas à l'aune de projets ambitieux et durables mais dans une comptabilité électorale destinée à faire durer, non pas une ville dans le temps, mais un parti politique sur la corde raide. Voilà où nous en sommes : à rouvrir une rue à la circulation, à faire une croix sur un quartier sans même essayer de trouver des solutions, sur une rue entière et sur les commerçants, peu certes, qui la composent encore. Voilà de quoi Vierzon souffre : de volonté, d'originalité, d'imagination, de citoyenneté. Ce n'est peut-être pas la politique vierzonnaise qui a fait fermer les commerces mais que fait-elle pour les rouvrir ? A part se tromper de direction en affirmant qu'elle a toujours raison, telle l'expérience ratée et coûteuse de la Sem-Territoria.
C'est bien triste de constater qu'à Vierzon, on se refuse à compter les boulangeries qui ferment pour éviter de se faire peur mais les boulangeries qui restent ouvertes. Comme on se refuse à compter les commerces occupés par rapport aux commerces vides. Comme on se refuse à pratiquer une politique de proximité. On préfère les caméras de vidéosurveillance aux débats, les débats nationaux aux discussions locales. On préfère les médecins aux commerçants, les emplois industriels aux emplois du commerce.
On préfère bitumer des zones industrielles plutôt que de boucher les trous dans les rues. On préfère dérouler des kilomètres de trottoirs au parc technologique plutôt que de dérouler des trottoirs neufs pour les piétons du centre-ville. La petite bourgeoisie politicienne a mieux à faire de ses décisions, elle noircit des prairies de centre routier plutôt que d'améliorer simplement le quotidien des Vierzonnais en centre-ville. Que restera-t-il de cette politique-là ? Une croix noire sur la carte de France, en 2020, quand l'association des villes gérées par le Front national accueillera Vierzon sur sa liste.
De la Grande rue à la rue Joffre... plus rien - Vierzonitude
Que s'est-il passé pour que la rue Joffre en arrive à un tel état ? Petit plongée dans le passé pour se souvenir de ce qu'elle était... Sachant que le plan de rénovation urbaine prévoit, po...
http://www.vierzonitude.fr/2016/01/rue-joffre-mais-que-s-est-il-passe-pour-en-arriver-la.html