Quelques extraits de Natacha Polony dans « Le Figaro » :<br />
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«Politiques en panne de décence» <br />
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« La colère populaire---est la même que celle qui a aboli les privilèges de l'Ancien Régime. <br />
Le bâtiment qu'un tremblement de terre a laissé debout souffre en général d'invisibles fissures qui ont attaqué ses fondations. C'est le mal qui ronge aujourd'hui notre démocratie.<br />
Comme la foudre cherche le paratonnerre, les électeurs cherchent celui qui incarnera leur désir d'en finir avec le monde d'avant, celui de la politique professionnelle».<br />
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Avec cela, tout est dit, tout est résumé. Oui, notre député-maire fait preuve d’une impardonnable indécence.
Les commentaires du Maire sont édifiants, consternants !!! il est bien dans le moule du "politique", des discours différents selon à qui il s'adresse.....et si effectivement certains faits ne relèvent pas des assises, ils sont tout autant condamnables. Minimiser les faits ne les fait pas disparaître.<br />
Il apprécierait très certainement d'être traité de salaud pour une cigarette ou pour rien du tout d'ailleurs. Comme si se faire traiter de salope était normal ou anodin ...il est vraiment indigne de sa fonction !!!!
C'est son niveau que l'on savait déjà très bas. Il est évident qu'il n'a pas les mêmes valeurs que le restant de la population. Nous allons vous dire, il a compris qu'il n'avait aucune chance d'être réélu député, peut être même de franchir le seuil de remboursement des frais, et cela le rend acerbe. La preuve de cette prise de conscience: il n'a pas misé gros en don à son parti, seulement 500,00 € ! Il sait que c'est à fond perdu.
T
tenirbon
03/02/2017 19:05
Tout a fait d'accord si on commence a penser que se faire traiter de s..... ce n'est pas bien grave, que le fait de dealer et tirer des coups de feu en pleine rue doit être qualifié d'incivilités ou allons nous, il ne manquerait plus qu'il nous dise que si une fille se fait agresser c'est qu'elle a une tenue provocante<br />
c'est affligeant !!!
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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