Quel foutu paradoxe, oh pas que vierzonnais, que les oui-ouistes, adeptes de la méthode Coué, se rassurent, non, ce qui suit n'est pas propre à Vierzon mais le syndrome y est furieusement enraciné. Voilà ce que l'on peut lire, sur la façade du magasin Farandole, à Vierzon-Villages, "je baisse le rideau avec regrets, par manque de clientèle". Voilà qui est fâcheux, très fâcheux. Car c'est vrai aussi dans l'autre sens, ce n'est pas écrit sur des vitrines car les Vierzonnais n'ont pas de vitrine. Mais bientôt, ils pourront écrire, eux aussi, "nous baissons le rideau avec regrets, par manque de commerces". Comment enrayer le phénomène ? comment faire comprendre que fate de clients, les commerces ferment et que faute de commerces, les clients vont ailleurs ?
Quand va-t-on enfin se pencher sérieusement sur ce problème, quand, à Vierzon, va-t-on enfin vouloir réfléchir à ce qui nous arrive, certes qui arrive à d'autres, mais pourquoi attendre les idées des autres ou les initiatives quand nous sommes, peut-être, capable d'en fournir nous-mêmes ? Pourquoi cet entêtement à nier l'évidence, à repousser ce souci parce qu'il serait universel ? Ne pourrait-on pas réfléchir ensemble ? Insuffler pourquoi pas un nouveau comportement ? Prendre conscience de ce que l'on perd ? Veut-on une ville morte, déserte où les Vierzonnais devront se rendre à Bourges pour s'acheter un pantalon, oui à Bourges, parce que même l'Orée de Sologne affiche plus de 30% de vacance commerciale. Il y a une étonnante volonté, ici, de se mettre des œillères et un bâillon sur les yeux, pour ne rien voir et ne rien entendre.