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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


On nous écrit : plus de médecin traitant pour les résidents d'une maison de retraite de Vierzon

Publié par vierzonitude sur 28 Décembre 2017, 11:39am

Un lecteur de Vierzonitude nous écrit à propos de la conséquence de pénurie de médecins dans une maison de retraite médicalisée de Vierzon : "Mon beau père est résident à la maison de retraite les "Porte de Sologne" à Vierzon. Les médecins qui suivent les résidents partent en retraite, en 2018, plus d’intervenant. Le directeur de ce centre (le quatrième en deux ans) s’arrache les cheveux pour trouver des médecins pour les soins et le suivi des résidents.


Il a écrit à tous les médecins de Vierzon et à trente kilomètres à la ronde, environ cinquante courriers et une seule réponse : négative, à l'ARS (Agence régionale de santé), et au conseil de l'Ordre, pas de solution ainsi qu'à monsieur le maire de Vierzon, (je ne connais pas la réponse). C’est l’impasse …


Chaque famille a été prévenu pour de son coté pour trouver un nouveau médecin traitant voulant se déplacer régulièrement aux "Portes de Sologne" : chapeau à celui qui trouve. Donc, et cela est déjà arrivé cette année, les résidents sont envoyé aux urgences ! 


L’infirmière ne peut pas prescrire, elle appelle le médecin traitant, il n’y en a pas. Soit SOS Médecin ne peut intervenir dans un délai raisonnable. Soit elle fait intervenir une ambulance, pour consulter aux urgences de Vierzon. C’est un traumatisme supplémentaire pour le résident et pour la famille qui est prévenue de l’incident (transfert, dossier médical, médecin urgentiste ne connaissant pas le patient, le patient le plus souvent incapable d’expliquer quoi que ce soit, un stress et une charge supplémentaire pour le personnel des urgences pour gérer Alzheimer, retour…infernal). Et combien cela coûte à la société… Je ne sais pas quoi faire, merci de votre écoute."

 

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P
Pierrot
28/12/2017 23:57
Quelle chance , il y à donc encore une infirmière présente .....<br /> <br /> Il serait bon que chacun pense qu'un jour il ira (peut-être) en maison de retraite , aura besoin de soins et d'assistance, et que donc il serait bon d'élire des responsables politiques conscients justement de leurs devoirs et responsabilités envers les citoyens , tous les citoyens et non uniquement vers leurs électeurs ou groupes de pression divers soucieux uniquement de leur intérêt personnel souvent déguisés d'ailleurs en "intérêts vitaux de l'état" .....<br /> <br /> Au lieu d'imposer un numérus clausus au recrutement en imposer un à l'installation des médecins dans les territoires justement pour éviter de retrouver tout le monde au même endroit .... Sélectionner les meilleurs candidats (la sélection , le vilain gros mot..) pour les études de médecine et financer celles-ci pour tous ceux en ayant besoin, en échange de temps de service dans des zones qualifiés de déserts médicaux .<br /> Arrêter de financer le lobby militaire nucléaire Français qui prétend "protéger" la France, pardon l'Etat.....les citoyens ils s'en foutent ! , d'on ne sait qui d'ailleurs, les russes ? , et ce à coup de dizaine ou plutôt centaines de milliards au cours du temps, un petit lien pour mesurer l'ampleur du désastre financier https://fr.wikipedia.org/wiki/Force_de_dissuasion_nucl%C3%A9aire_fran%C3%A7aise<br /> <br /> Donc a France est riche , mais encore faut-il employer l'argent la ou il est utile et nécessaire , Hôpitaux, université, crèches, maisons de retraites , logements, emploi, etc etc
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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