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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La députée répond à la lettre ouverte de la CGT

Publié par vierzonitude sur 5 Février 2020, 06:59am

La députée Nadia Essayan a réagi à la lettre ouverte publiée par la CGT, suite à la plainte de cette dernière contre le syndicat : le 16 janvier, des manifestants se sont introduits dans la salle des fêtes des Forges où la parlementaire organisait ses voeux.

"L’union locale CGT de Vierzon a écrit une lettre ouverte en réponse à ma plainte. Le ton de cette lettre est correct et veut jouer l’apaisement, mais il est nécessaire que j’y réponde. Pour cela, je reprends différents points de leur lettre", explique la députée.

Pour la députée, "coller plus d’une centaine d’autocollants sur les marches, les balustrades, les murs, les plafonds et les portes d’un immeuble, comme l’a fait la CGT à l’entrée de l’immeuble de ma permanence l’an passé, est interdit. Je n’ai pas porté plainte car je ne suis que locataire dans l’immeuble. Et ce n’est pas moi qui ait enlevé tous ces autocollants, mais je suppose que ça a eu un coût."

Nadia Essayan affirme : "J’ai des témoins qu’au « camp gaulois » de l’hôpital de Vierzon, alors que je venais les saluer en me rendant à mon rendez-vous avec le directeur, les soignants ont refusé de me parler et m’ont demandé de quitter les lieux, en m’agressant verbalement. Je suis députée et dans des circonstances délicates, ma sécurité est assurée. Je remercie les policiers qui sont venus me protéger."

La parlementaire revient sur sa première plainte contre la CGT : "J’ai porté plainte à Saint Florent parce que l’on voulait me forcer à écouter la lecture de dizaines de pages et qu’au bout de 10 minutes  j’ai voulu partir en proposant de prendre le document pour le lire plus tard, mais on a cherché à m’empêcher physiquement de rejoindre la réunion à laquelle des élus m’attendaient. Ces élus sont témoins qu’il a fallu pousser très fort la porte à plusieurs pour que je puisse entrer. Alors oui, des fois je peux craindre le pire."

Sans oublier le Parti communiste : "J’avais en outre reçu les qualificatifs de  « députée fantôme » et de « potiche » sur la page publique du PCF de Vierzon. Ces termes sexistes m’avaient décidée à ne plus échanger avec eux, tant que je n’aurais pas d’excuses publiques."


Nadia Essayan revient sur les faits du 16 janvier : "Malgré cela, le 16 janvier, j’ai été à la rencontre des manifestants. Ils voulaient débattre de la réforme des retraites. J’en ai un peu parlé et comme ils me traitaient de « nulle », j’ai dit qu’il valait mieux qu’ils aillent voir le maire, celui-ci cherchant à se montrer très proche du gouvernement pourrait peut-être le faire changer d’avis. Je ne voulais pas aller plus loin dans la discussion et je me suis dirigée vers la salle en les priant de partir. La violente bousculade lorsque j’ai quitté les manifestants pour entrer dans la salle est filmée par le Berry Républicain."

Et d'ajouter : "Un manifestant a balancé des galettes à la figure de ma collaboratrice. Mon fils a été menacé. Et les invités avaient peur. J’ai tout fait pour calmer cette peur et ramener le calme. A trois reprises, on est venus me dire : «  on ne va pas réussir à vous énerver ? ». Une personne présente m’a écrit par la suite : « c’était honteux, sans respect, provoquant. Ils étaient violents dans leur comportement ». Une autre m’a écrit : «  j’avais peur, je n’ai jamais connu cette situation et grâce à ton attitude j’ai eu confiance, tu es une super députée qui n’a pas peur". Ces personnes comme beaucoup d’autres sont prêtes à témoigner.
 

Mais encore  : "Les manifestants ne sont pas entrés pour discuter, ils sont entrés pour imposer un débat alors que je leur avais dit que ce n’était pas le lieu ni le moment. Je leur ai donné le micro en échange de leur départ, ils se sont exprimés quelques minutes mais n’ont pas tenu parole et sont restés en hurlant  que c’était eux qui commandaient."

La députée revient sur des écrits publiés sur les réseaux sociaux : "savoir que les gens présents dans cette salle étaient dégoûtés est un compliment pour nous. car nous sommes également dégoûtés par les méthodes de LREM, et par conséquent de sa représentante. Hier, j’étais dans cette salle et j’assume tout. On récolte ce que l’on sème... le mépris crée la colère. » Visiblement cette manifestante n'exprime pas la recherche de dialogue mentionnée dans la lettre ouverte. "

Pour conclure, la parlementaire précise : "Je ne fais pas d’antisyndicalisme primaire. Je rencontre la CGT hors de Vierzon dans de bonnes conditions, par exemple dernièrement à Saint Florent des salariés de Rosières, ou encore ceux de l’hôpital George Sand à Bourges, et ceux de l’hôpital Jacques Cœur à Bourges. Les échanges se passent dans le respect mutuel, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout."

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T
Ces derniers jours, j’ai beaucoup entendu, sur les chaînes d’infos de la TNT, parler de « Députés Godillots » concernant ceux de la majorité présidentielle, ce terme étant synonyme de ringardise, d’obéissance aveugle. Madame la Députée Nouvelle du Modem s’étant fait élire en profitant de façon opportuniste de la vague macronienne de 2017 (l’étiquette Modem ne pouvant pas la porter au Palais Bourbon) entre donc dans ce champ de désignation médiatique de « Députés Godillots ». Va-t-elle porter plainte contre ces chaînes qui permettent la diffusion d’une telle qualification ?
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T
Ce n'est ni un délit ni une affaire d'état mais celà rappelle quand même les heures sombres de notre histoire et me laisse à penser que les extrémistes considèrent que ceux qui ne pensent pas comme eux sont des ennemis et non des adversaires <br /> Alors oui tout n'est pas parfait dans notre pays mais certains feraient quand même bien de regarder quelle serait la reaction du pouvoir en place dans d'autres contrées
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T
Athos, oui et c'est tout aussi déplorable et inexcusable, les BRAVM sont là pour lutter contre les casseurs et non les manifestants, de tels agissements sont parfaitement condamnables
A
Avez-vous regardé ce soir "Envoyé Spécial" avec les matraquages des nouveaux voltigeurs BRAV-M ? Ce n'est pas dans d'autres contrées, c'est en France...
T
Je comprends les craintes de notre députée et vous invite à revoir la colère de M Badiinter suite à l'attitude de manifestants qui brandissent la tête de M Macron au bout d'une pique !!!
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A
Heureusement J que vous n'avez pas la moindre parcelle de pouvoir, vous seriez un dictateur.
J
@Athos. Ni au second ni au premier degré, cette mascarade ne doit être tolérée. Quand aux blessés des manifs, ils pouvaient aisément éviter tout contact en allant travailler et plus, ils auraient été payés ;-)
A
Il faudrait savoir si une mise en scène à prendre au second degré est bien un délit avant d'en faire une affaire d'état, surtout face aux nombreux mutilés bien réels des manifestations de 2019.

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