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Vierzonitude

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Ces bandes cyclables qui en fait n'en sont pas !

Publié par vierzonitude sur 8 Mai 2021, 09:45am

Ces bandes cyclables qui en fait n'en sont pas !

Vierzon vient à peine d'obtenir le label ville à vélo du tour de France comme 80 autres communes, qu'on lit dans la presse locale, une critique (eh oui, elle vient pas que de Vierzonitude, comme quoi...) d'un professionnel de l'auto-école sur les bandes cyclables de la rue des Ponts. Mais dans son ensemble, on se demande, si le tour de France et le canal à vélo n'avaient pas atterri à Vierzon, si les élus se seraient vraiment intéressés aux pistes cyclables dans cette ville.

Pour celle, rue des Ponts, les pros de la conduite estiment qu'il faudrait même les retirer. En fait, on a juste peint des zones, sur la route, et c'est tout. Cyclistes et automobilistes débrouillez vous pour que ça marche ! La route n'est pas taillée pour ça et à Vierzon, le vélo n'est pas roi. Pourquoi, par exemple, la ville ne s'est-elle pas attaquée à créer une piste cyclable de la rue Armand-Brunet aux Forges ? A cet endroit, la route est large, les trottoirs aussi, mais on préfère perdre son temps à autre chose que de s'occuper véritablement d'aménager cette ville.

La ville, tout à son paradoxe, nous explique, avec sérieux, à propos des bandes cyclables de la rue des Ponts, que ce n'en est pas. On avait remarqué ! Mais c'est "une possibilité offerte pour aménager des espaces cyclables sur des axes dont les emprises sont très contraintes." En revanche, sur des emprises non contraintes, comme la traversée de Vierzon des Forges au centre-ville, on ne trouve rien ! En clair, la ville créé des trucs qui n'en sont pas, comme le Canada Dry, ça a la couleur, le goût, mais ça n'en est pas. "ce n'est pas une bande cyclable, pas de pictogramme vélo mais des doubles chevrons." Et un panneau retiré qui indiquait aux automobilistes, à l'endroit de la ligne de démarcation, "déportez-vous." 

Mais à Vierzon, quand on refait une rue ou une route, on ne pense pas à enterrer les lignes électriques, à aménager des espaces doux pour piétons et vélos, à refaire les trottoirs. Sinon, l'avenue de la République serait déjà en sens unique voire piétonne. A Bourges, on se pose un peu plus de questions. Etonnamment, le départ d'une étape du tour de France et le canal à vélo nous feraient presque croire que Vierzon aime la bicyclette ! Le soufflet va vite retomber une fois que la caravane sera repartie. Pour aimer aménager cette ville, il faut avant tout aimer cette ville. Depuis 2008, tant de chose sauraient pu être faites qui n'ont jamais été faites...

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L
LoL
08/05/2021 16:22
C'est bon le Canada dry , je me fais de fausses grosses cuites tous les jours , et croyez-moi , ça fonctionne à merveille cette bonne bière*!! :-))<br /> <br /> Concernant l'argent foutu en l'air pour de tels bricoles non réfléchi, cela devrait être plus tôt mis en priorité sur des choses plus utiles pour les Vierzonnais tel que repeindre les passages piétons défectueux par exemple ou bien remplacer les ampoules défectueuses de la ville!!<br /> <br /> * à boire avec modération
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V
Vierzon_hais
08/05/2021 11:32
Je ne vois pas l'intérêt de mettre une piste cyclable sur la route de Bourges entre les forges et le centre ville vu que les aménagements fais sur le canal permet de le faire. <br /> Sans parler que vierzonitude fais que parler du panneau qui avait été mis rue des ponts juste pour la phrase " Deportez-vous"
Répondre
V
vierzonitude
08/05/2021 11:43
Juste pour info : le canal de Berry à vélo est récent. Et le canal à vélo ne permet de desservir l'intégralité de la route de Bourges pour ses habitants. Et oui Vierzonitude parle de ce panneau car si nous avions tort, le panneau n'aurait pas été retiré.<br />

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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