Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Une deuxième liste aux régionales contre le projet Virtuo

Publié par vierzonitude sur 8 Mai 2021, 09:58am

Une deuxième liste aux régionales contre le projet Virtuo

Après la liste EELV/LFI aux régionales, c'est la liste citoyenne Démocratie EcoLogique qui s'est positionnée, contre le projet Virtuo, de plateforme géante au parc technologique. Des membres de la liste ont rencontré, nous narre, la presse locale, l'association Hangars et tout camions c'est non qui lutte contre l'implantation de cette plateforme.

Précarité des contrats à venir, imperméabilisation des sols, voilà ce qui coince. Et ce sont des citoyens qui le disent ainsi qu'une liste de gauche écologiste. A croire que la gauche au pouvoir à Vierzon ne l'est plus ! Mais, au fait, est-elle encore de gauche ou inféodée aux pinces coupantes du capitalisme ? A moins que ce ne soit purement électorale. Ah oui, ça se pourrait, il y a des échéances en juin...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Après les vitres brisées, les briques enlevées !
Après les vitres brisées, les briques enlevées !
Le site de la Française, toujours aussi sublime
Le site de la Française, toujours aussi sublime
Encore un effort, on ne verra plus le B3 !
Encore un effort, on ne verra plus le B3 !
En attendant la rénovation des fours à globe en... 2056 !
En attendant la rénovation des fours à globe en... 2056 !
Ces bandes cyclables qui en fait n'en sont pas !
Et pour les futurs emplois précaires, pas de manifestation ?
Commenter cet article
C
Certes
08/05/2021 20:38
c'est formidable! On a un maire qui veut créer de l'emploi et se débrouille pour rattraper le train de l'actualité via l'informatique et via les plateformes logistiques et boum! naissent des écologistes qui n'ont pourtant jamais cassé des scores à Vierzon et qui viennent à nouveau nous renvoyer dans l'archaïsme et la pauvreté d'emplois! Merde! Et ils n'ont AUCUNE proposition d'emplois écologiques sûrs et certains d'exister et de correspondre aux besoins actuels. Résultat; allons, laissons Vierzon couler! <br /> De nombreux vierzonnais sont peu diplômés ou pas diplômés, beaucoup sont heureux d'avoir des emplois sur Orléans via la plateforme d'Amazon. Fini de galérer, d'avoir envie de faire des bêtises pour s'occuper, et bonjour un petit salaire, une utilité dans le monde, un sens à se lever. <br /> Mais à Vierzon, non! ce n'est pas possible, nous avons une conscience et nous sommes dans une situation si reluisante que nous pouvons cracher sur les emplois qui peuvent arriver et qui correspondent aux besoins de la population. <br /> Qu'est-ce que c'est que ces apprentis politiciens qui se rengorgent de valeurs supérieures à coups de discussions sur twitter et compagnie! <br /> Espérons que le maire tiendra bon et que Vierzon continuera ses efforts pour se relever et de développer au lieu d'à nouveau céder aux sirènes de recul, de l'isolement et de l'abandon!
Répondre
O
Oui
09/05/2021 10:11
« Fini de galérer » et « petit salaire » dans la même phrase, ne pensez-vous pas qu'il y a une contradiction ? Malheureusement, ces emplois-là ne permettent pas d'envisager sereinement l'avenir. Le plus choquant dans cette histoire est que des élus de gauche fassent mine de ne pas le savoir ou prétendent qu'ils seront vigilants et exigeants alors qu'ils ne pourront strictement rien faire. Voudraient-ils de ces emplois pour eux-mêmes ou leurs enfants ? On imagine la réponse.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents