Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Foire expo de Vierzon, comme un goût d'ancien monde

Publié par vierzonitude sur 13 Septembre 2021, 06:16am

Foire expo de Vierzon, comme un goût d'ancien monde

Le modèle vierzonnais de la foire-exposition a-t-il de l'avenir ? A en croire les chiffres de fréquentation, non. Certes, la crise sanitaire a mis ses gros pieds dans le plat mais la dernière mouture de la foire-exposition de Vierzon faisait plus kermesse que foire internationale. 

Mais la crise sanitaire (entre 23 et 24.000 visiteurs cette année) n'est pas la seule responsable, selon la presse locale : "La fréquentation a chuté par rapport à l’édition 2020 et ses 26.000 visiteurs, qui elle-même était en net recul par rapport à l’année précédente et les 30.000 visiteurs. Le nombre d’exposants a également diminué, passant de 146 en 2020 à 107 cette année."

On a bien vu que le nombre d'exposants avait chuté, 39 exposants en moins, tant les organisateurs ont essayé de boucher les trous. Rien à la salle Madeleine Sologne, si ce n'est le restaurant. Est-ce que cela vaut le coup de maintenir une manifestation neuf jours comme ça ? Si ce n'est le rendez-vous populaire du dimanche, et encore, qui n'a plus rien à voir avec les précédents depuis le déménagement de la scène de l'autre côté de la foire.

Une chose est sûre : la foire version vierzonnaise a vécu. Il reste la convivialité des buvettes et du pôle restauration ainsi que la nocturne. Peut-être faudrait-il aussi des thèmes plus porteurs que l'Auvergne et les régions françaises. Pourquoi ne pas proposer un salon automobile dans l'année et réorienter la foire vers une nouvelle dynamique ? Et faire revenir la foire aux formages, parce que ça, c'était de la convivialité olfactive !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Il y a 50 ans déjà, l'hôpital ne tournait déjà pas rond...
Il y a 50 ans déjà, l'hôpital ne tournait déjà pas rond...
Ce qu'il y avait avant la maison à pans de bois rue Voltaire
Ce qu'il y avait avant la maison à pans de bois rue Voltaire
Réhabilitation d'un ou deux fours à globe entre 2024 et 2030
Réhabilitation d'un ou deux fours à globe entre 2024 et 2030
L'esplanade de la Française renaturée entre 2026 et 2030
L'esplanade de la Française renaturée entre 2026 et 2030
Le canal à sec au Pré d'Anet, humide aux Forges
Le musée des luttes sociales, on y est !
Commenter cet article
J
JAKIKI
13/09/2021 17:50
Le pass sanitaire et le manque d'exposants ont été fatals à la fréquentation qui a chuté !!!<br /> Qui se souvient du succès de la foire aux fromages et du magnifique jardin créé par les services espaces verts de l'époque!<br /> Il faut que la ville reprenne l'organisation de cette foire!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents