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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Comment convaincre un adepte du ni-ni ?

Publié par vierzonitude sur 17 Avril 2022, 06:31am

Comment convaincre un adepte du ni-ni ?

Comment convaincre un adepte du ni-ni ? Ni Macron, ni Le Pen ? D'abord, évitez de lui chanter "Nini peau de chien" :

À la Bastille
On aime bien
Nini Peau d'chien
Elle est si bonne et si gentille
Qu'on l'aime bien
Nini Peau d'chien
À la Bastille

Il risque de ne pas connaître, au pire de se vexer. Ecoutez ses arguments : un niniste est la moitié d'une personne censée puisqu'il n'aime ni Macron mais surtout, il n'aime pas non plus Le Pen. Donc le niniste est un allié, certes qui ne va pas servir la cause que l'on défend (le rejet de Le Pen) mais, tout de même, au dernier moment, il peut changer d'avis. Et ça s'est vu.

L'adepte du ni-ni est un indécis décisif. Mais qui a pris sa décision de le rester. Donc, le niniste se situe entre les deux, et parfois, être entre les deux, n'est pas la plus mauvaise place car au soir du second tour, le niniste trouvera toujours à redire : si c'est Macron, il râlera, si c'est Le Pen, il râlera. Et finira par dire  j'ai bien fait de ne pas y aller.

C'est en fait difficile de convaincre un niniste. Le niniste est un déçu mais un déçu actif, un déçu même, très actif dans le sens où son inaction est une action. Il y a le niniste citoyen qui ira déposer un bulletin blanc, pour marquer quand même son intérêt à ce que l'on remarque qu'il n'a pas décidé. Et le niniste abstentionniste non par paresse mais par conviction, de façon à montrer son intérêt plus tranché que le niniste qui vote blanc. 

Ne cherchez pas à convaincre un niniste : il a sans aucun doute vécu 2002, avec le plébiscite de Chirac qui a ensuite crotté sur le souliers de celles et ceux qui n'auraient jamais voté Chirac si Le Pen n'était pas au deuxième tour. Puis il a vécu 2017, où il a dû quand même se faire violence pour voter Macron. Et en 2022, le niniste veut pouvoir bomber le torse en résistant à l'appel général. Le niniste est un anarchiste qui s'ignore. Un révolutionnaire né trop tard.

Au pire, vous pouvez accompagne un niniste qui vote blanc dans un bureau de vote et au dernier moment, prétextez d'avoir oublié d'ouvrir la vitre de la voiture alors que le chien est dedans, prendre sa place et votez à sa place en lui disant mais tu ne te souviens de l'avoir fait ? Ou alors, lui dire que le blanc n'est plus tendance et que cette année, l'imprimé est plus à la mode. Seulement, il faut lui donner le bon imprimé...

Voilà pourquoi le niniste est complexe, sournois, fourbe, décomplexé autant que peut l'être Le Lepéniste version avril 2022, le niniste est également joueur, riant, bon vivant et bon camarade. Jusqu'à ce que Le Pen soit élue et à, il passe du statut de meilleur ami à fossoyeur de la démocratie. C'est un peu violent, on l'admet, mais c'est quand même un peu la vérité...

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Comment ne pas froisser un Lepéniste décomplexé ?
Chut, tout va bien....
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B
BRUNO
17/04/2022 09:20
Pendant des semaines il a été dit que l'absence du RN et de Zemmour en raison du manque de volonté ou de la clairvoyance des élus à donne un parrainage serai un manquement grave pour notre démocratie .<br /> Personne depuis 2002 n'a d'ailleurs pensé a changer ce mode de sélection .<br /> <br /> Certain ont même appelé à signé pour eux certainement avec l'arrière pensée de favoriser leur candidat .<br /> <br /> Que ceux qui ont signés pour la présence du RN au non de la démocratie et de la pluralité ne viennent pas nous dire aujourd'hui que sa présence au second tour est dangereuse pour la démocratie et le pluralité .
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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