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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand les moutons de gauche iront paître dans les urnes...

Publié par vierzonitude sur 3 Mai 2022, 13:12pm

Quand les moutons de gauche iront paître dans les urnes...

C'est beau la politique. Surtout pour les politiciens qui se font la cerise pour n'importe quelle raison. Voilà que dans la circonscription de Vierzon, les électeurs d'Europe écologie les Verts devront aller voter pour un candidat aux législatives qui, en tant que maire, n'est pas d'accord avec eux sur un point majeur : la plateforme logistique géante que le maire de Vierzon veut construire, contre laquelle les verts s'y opposent.

Ils ne sont pas les seuls : les Insoumis aussi sont contre qui devront aussi aller voter pour un candidat avec lequel ils ne sont pas d'accord. C'est pire que le duel Macron/Le Pen. Car pour le coup, le maire de Vierzon ainsi que les Verts, LFI et le PC font tout pour rétrécir le choix des électeurs. On sait très bien qu'un communiste est différent d'un Insoumis qui est différent d'un Vert. Mais hop, dans la même soupe à l'union, on ne distingue plus les patates des carottes et des navets.

Nous voilà devant un choix anti-démocratique. En 2012, nous avions eu le même : la candidate socialiste se retire, et le candidat communiste, le maire de Vierzon, se retrouve seul et donc élu. Oui, ça c'est de la démocratie. En 2022, voilà qu'on veut faire croire au peuple de gauche, qu'un candidat communiste et qui restera communiste coûte que coûte, peut représenter toutes les tendances de la gauche. Tout ça pourquoi ? pour que Mélenchon soit premier ministre !

Plus d'ailleurs que pour empêcher l'extrême-droite d'avoir de nombreux députés... Schizophrénie politique, voilà de quoi décontenancer un électeur de gauche. D'autant que le P.S ne devrait pas tarder à moutonner comme les autres, sacrifiant comme toujours la circonscription 2 de Vierzon pour avoir un candidat dans la une. Dès que le loup menace, la gauche bêle.

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Législatives : le maire de Vierzon sera seul à bord de la gauche dans la circonscription
Commenter cet article
J
Jacqueline
04/05/2022 16:34
il ne faut pas qu'il soit élu
Répondre
L
Lev
03/05/2022 15:54
Atteindra-t-il le second tour…
Répondre
S
Simara Paul
04/05/2022 18:07
Electeur LFI je n'apporterai surement pas ma voix à Sansu.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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