Les manifestations contre le projet de réforme des retraites montrent un taux de mobilisation inédit depuis près de trente ans, y compris dans les territoires périphériques.
Axel Bruneau, professeur agrégé d’histoire-géographie, et Thibault Lhonneur, commercial et conseiller municipal à Vierzon, analysent l’ampleur des manifestations de cette 1France des sous-préfectures ».
Et si c’était la gauche, et non pas le Rassemblement national, qui tirait profit de la mobilisation inédite dans la France des sous-préfectures ? Et si elle profitait de ce mouvement contre la réforme des retraites pour reprendre des couleurs dans des territoires où elle a perdu du terrain ?
C’est l’hypothèse étudiée dans une note rendue publique ce mercredi 8 février par la Fondation Jean-Jaurès. Ses auteurs, Thibault Lhonneur, conseiller municipal (LFI) à Vierzon, et Axel Bruneau, professeur agrégé d’histoire-géographie, se penchent d’abord sur cette « révolte inattendue » des petites et moyennes villes, qui enregistrent des nombres record de manifestants. Pour mémoire, le 31 janvier : 15 000 personnes ont marché à Saint-Nazaire, 5 000 à Vierzon ou à Lannion, ou encore 14 500 à Rodez, où « l’Obs » était allé suivre les défilés.