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Vierzonitude

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7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

Publié par vierzonitude sur 18 Octobre 2017, 07:00am

7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

Les Vierzonnais sont très reconnaissants de cette délicate attention mais il est où, franchement, "le renouveau du centre-ville ?" Quant au coeur de ville, il est plutôt en arrêt mais le principal, c'est la récompense, non ?

7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

Du coup, après la récompense, hop, on vire la Sem-Territoria. Dommage, ça marchait si bien...

7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

Ah oui, on comprend mieux : donc les trucs qui marchent super fort, on les arrête en plein succès et en plus, ça coûte une blinde. 1,6 million d'euros de déficit, ça mériterait presque une récompense. Mais, comme le centre-ville a bénéficié d'un renouveau, hein...

7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

Donc si on a bien compris, le truc marche, gagne une récompense, on l'arrête et y'a un déficit de 1,6 million d'euros. On se dit que c'est fini. Pas du tout ! La ville a redonné 700.000 euros en 2017 et va en redonner 827.354 en 2018, soit 5 millions d'euros versée par la ville. Mais, on a un nouveau centre-ville, c'est le principal. Ca vaut bien un tel sacrifice. Heu, et ils vont où les 1,5 millions d'euros versés en 2017 et 2018 ?

7,4 millions d'euros dépensés pour le renouveau du centre-ville, non ce n'est pas une blague !

7,4 millions et on voit la différence, c'est très net. On ne regrette pas un tel projet, non vraiment, les Vierzonnais ne doivent pas être déçus. Ils donnent encore de leurs impôts deux ans après l'arrêt du dispositif. Mais tout va bien.

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A
Andrée
19/10/2017 07:06
Entièrement d'accord avec Tenirbon. Il est dommage qu'il ne peut être réalisé un audit des comptes et des actions réelles.
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T
tenirbon
18/10/2017 20:54
Peut on savoir ou sont passés ces 7 M€ et quelle à été la part de la masse salariale ?? Mais que sont devenus les stewards du centre ville et autres salariés qui ont grandement contribué au renouveau<br /> Alors certes les baisses de dotation du gouvernement passent mal mais en même temps si c'est pour jeter de l'argent par les fenêtres ....
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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