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Vierzonitude

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J - 5 : le Cher ne compte plus que deux maisons de la presse

Publié par vierzonitude sur 16 Juillet 2018, 05:40am

J - 5 : le Cher ne compte plus que deux maisons de la presse

Vierzon va perdre le 21 juillet au soir, sa Maison de la presse. C'est le premier réseau français de commerçants indépendants spécialistes de la presse, sous deux enseignes nationales complémentaires : Maison de la Presse (600 magasins) et Mag Presse (900 magasins).

Il ne restera, dans le Cher, que deux maisons de la presse : Aubigny-sur-Nère et les Aix d'Angillon sur un total de 166 points de vente. Le département compte aussi cinq Mag Presse : Bourges, Sancoins, Saint-Amand-Montrond, Saint-Doulchard et Saint-Germain-du-Puy. A elles deux, ces enseignes représentent la cinquième enseigne nationale en terme de nombres de magasins.

A Vierzon, on comptera, après le 21 juillet, douze points presse, en dehors des rayons de la grande distribution et des boulangeries qui vendent le Berry le dimanche. Le Gallia, le Narval, le Monop de la gare, Le Fontenoy, la Civette, le tabac du Mail, l'Estoril, le Brazza, le Balto, la librairie du Mouton, le Longchamp, le bar-tabac des Forges (espérons que l'on a oublié personne) ainsi qu'un rayon presse à l'hôpital de Vierzon.

Il ne restera que deux endroits où l'on vend des livres : la librairie du Mouton a un petit rayon de bouquins (fournisseur maison de la presse) et évidemment, l'espace culturel Leclerc qui n'a rien d'indépendant ainsi que la grande distribution. Rappelons que deux points presse ont fermé ces dernières années à Vierzon : la librairie de la galerie marchande d'Hyper U à laquelle était associée le point presse du Forum république, fermé lui aussi. Les deux n'ont jamais rouvert. 

166 points de vente proposent la presse dans le Cher

166 points de vente proposent la presse dans le Cher

Vos papiers s'il vous plaît ! Enfin, vos journaux papiers, magazines, hebdos, et autres mensuels... S'il existe encore 166 points presse, il ne reste que trois maisons de la presse dans le Cher ...

https://www.leberry.fr/bourges/vie-pratique-consommation/2016/02/29/166-points-de-vente-proposent-la-presse-dans-le-cher_11802165.html

Saint-Satur - José Pinon n'a pas trouvé de remplaçant : la maison de la presse va fermer

Faute de repreneur, la maison de la presse de Saint-Satur, va fermer ses portes le 31 décembre. Son gérant, José Pinon, a décidé de s'arrêter. Une retraite bien méritée pour celui qui est i...

https://www.leberry.fr/saint-satur/commerce-artisanat/services/2017/12/27/jose-pinon-n-a-pas-trouve-de-remplacant-la-maison-de-la-presse-va-fermer_12682588.html

Maison de la presse mise sur le commerce de proximité

Maison de la presse mise sur le commerce de proximité

Cela semble une évidence. Alors que la vente de journaux chute dans les points de vente physique, les marchands de presse doivent se diversifier pour continuer à exister. C'est en tout cas la ...

https://www.lesechos.fr/27/02/2017/LesEchos/22392-090-ECH_maison-de-la-presse-mise-sur-le-commerce-de-proximite.htm

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A
Andrée
16/07/2018 07:12
La boutique presse de la rue du mouton est à fréquenter absolument. C'est un commerçant aimable et agréable qui a une boutique bien remplie. Et il change même les piles de montres...<br /> Alors allez-y
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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