Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La transformation de l'ancienne Poste a coûté 1,3 million d'euros

Publié par vierzonitude sur 11 Décembre 2023, 14:00pm

L'ancienne Poste du centre-ville a été transformée en musée virtuel. Sa transformation a coûté au total 1.394.876 euros TTC (avec des subventions), apprend-on, dans une délibération du prochain conseil municipal.

 

Un premier bureau de poste et télégraphe fut installé dans les locaux de l'actuel hôtel de ville, au rez-de-chaussée, actuellement secrétariat des élus. Sur des cartes postales anciennes on voit l'enseigne ainsi que les hautes antennes qui dépassent du toit de la mairie. Nous sommes en 1879.

En 1900, nouveau maire : Emile Péraudin. Des premières tractations ont lieu pour l'installation d'un vrai bureau de poste moderne. L'endroit choisi est à l'angle de la descente de la mairie.
Un premier plan est proposé. Les administrations tergiversent (c'est trop grand, ça coûte trop cher...). Tant et si bien que la Première Guerre arrive qui fait chapeauter le projet. 


1919: le projet est toujours porté par Péraudin. Il rachète la propriété de l'abbaye et en fait un jardin public. Il va également racheter la propriété qui est dans la descente de l'actuelle rue de l'Abbaye et appelée l'Intendance. (La partie haute était un terrain vague, ancienne cour d'école).


Des travaux importants vont durer trois ans : 1928 – 1931. 


Démolition du bâtiment de l'Intendance

 

et création de la passerelle sur un bras de l'Yèvre.


1929-30 : construction de l'ancienne poste, ouverte au public en 1930. Le long de la rue de l'abbaye, c'est la partie « courrier » ; les lignes téléphoniques « les petites dames du téléphone » étaient dans le bâtiment perpendiculaire à la rue Armand Brunet (dernier bâtiment conservé avant les démolitions à venir).


1931 : dernier bâtiment à être construit, les bains douches. Il fonctionnera à cet endroit jusque vers 1962. Il est démoli en 1982, vendu aux PTT qui en fait un parking pour ses véhicules.


1987 : transfert de l'ensemble sur le forum République.

En effet, après le comblement du canal en 1968, l'objectif était de créer un nouveau quartier Centre à cet endroit et y faire venir les vierzonnais par l'installation d'une cité administrative (central téléphonique, centre des impôts, bibliothèque, EDF, Poste, tribunal d'instance…)


L'ancienne Poste devient magasin « Plus » vers 1993. Et ferme ses portes en 2016. Mais entre-temps le parking avait été racheté par la ville pour les véhicules des municipaux (1990).

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Fête du travail : retour sur la bourse du travail et mai 68 à Vierzon
Fête du travail : retour sur la bourse du travail et mai 68 à Vierzon
Les manifs de mai 68 dans les rues de Vierzon
Les manifs de mai 68 dans les rues de Vierzon
Les virées de Vierzonitude : la gare d'eau
Les virées de Vierzonitude : la gare d'eau
Je suis une pompe à l'abandon
Je suis une pompe à l'abandon
Le retour du port de plaisance au Forum république
Les problèmes de 1975 d'actualité en 2023 !
Commenter cet article
U
un autre
11/12/2023 18:46
Une belle réussite que cette transformation. Le bâtiment a bien été mis en valeur et constitue un joli atout pour la ville. Quant au musée, il propose des expositions de qualité et donne un accès à la culture au plus grand nombre de manière ludique grâce notamment à une équipe particulièrement accueillante.
Répondre
M
M
08/09/2021 11:24
La guerre fait sans doute "capoter" le projet, plutôt qu'elle ne le chapeaute, non ?
Répondre
E
Expatrié
27/03/2020 14:44
Connait on le nom de l'architecte?<br /> Car l'ancienne poste ressemble étrangement au cinéma le Cyrano de Versailles.
Répondre
P
Pomplume
04/05/2019 21:51
Quelle belle histoire ????????????????
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents