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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le vrai coût des travaux dans la ville

Publié par vierzonitude sur 3 Avril 2024, 16:30pm

Immeuble Baracher-Mathat, rue de la Gaucherie.

Immeuble Baracher-Mathat, rue de la Gaucherie.

Rénovation thermique gymnase Albert Camus : les travaux doivent se terminer en 2024. Coût : 1.471.054 euros.

Cœur de Ville 2 – place de la Gare / place Aristide Briand / place Foch / avenue de la République : le programme action cœur de Ville va se poursuivre au travers d’un avenant sur les aménagements d’entrées de ville et de centre ville. Le projet concernera notamment les aménagements autour de la Gare et des places Briand et Foch, avant l’avenue de la République.

La première tranche initiée en 2024 sera consacrée à l’aménagement autour de la gare et la deuxième tranche viendra par la suite. Les travaux devraient être échelonné sur six exercices contre trois votés au Conseil
municipal du 23 mars 2023. Coût total porté d’un montant de 3 millions à 6 millions d'euros.

Rénovation thermique école Charot : les travaux devraient être échelonnés sur quatre exercices contre trois votés au conseil municipal du 23 mars 2023. Coût total : un million d'euros.

Rénovation thermique école élémentaire du Colombier :
Le projet de l’école maternelle Colombier étant lancé, le programme se poursuit avec l’école élémentaire, Les travaux devraient être échelonnés sur quatre exercices contre trois votés au conseil municipal du 23 mars 2023. Coût total porté d’un montant de 2.985.964 euros à 3.300.000 euros.

Réhabilitation du gymnase Fernand Léger : après le gymnase Albert Camus, le second gymnase concerné est Fernand Léger, avec des travaux notamment d’isolation thermique dont la durée devrait s’échelonner sur trois exercices budgétaires. Coût total porté d’un montant de 1.123.188 euros à 1.480.000 euros.

Rénovation maternelle Colombier : le coût total de  est porté d’un montant de 1.490.724,86 euros à 1.840.939 euros.

Immeuble Baracher Mathat : le coût total est ramené à un montant de 719.972 euros à 718.292 euros.

Aménagement espaces publics Clos du Roy : le coût total reste inchangé pour un montant de 4.248.301 euros.

Renaturisation de la ville :  le coût total reste inchangé pour un montant de 300 000 euros.

Gustave Flourens - Requalification des espaces publics : le coût total reste inchangé pour un montant de 236.681 euros.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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