Jamais, ou très peu, Vierzon n'a trouvé une paix politique durable. Jamais ou très peu, cette ville n'a vécu de répit, délaissant la politique politicienne, celle qui gangrène les initiatives, pour faire place à de vrais soucis citoyens. Jamais ou très peu, les différents dirigeants de cette ville n'ont agi en fonction des besoins de cette ville au profit des besoins politiques, syndicaux, de partis, de carrières.
Ici, on parle de politique nationale avant de parler de problèmes locaux. Tout est ramené à cette équation simpliste, qu'en dehors du national, rien n'existe. Parce que dans le regard des dirigeants de cette ville, Vierzon doit exister non par pour elle même et ses citoyens, mais à travers ceux qui l'administrent. Il y a dans la reconnaissance nationale, une obsession mortifère.
C'est pour cela que le député-maire descend le gouvernement à l'Assemblée nationale, pour remplir sa fonction de permanent d'un parti dépassé et vidé de sa substance. Pour briller au national. Mais à Vierzon, il feint l'entente cordiale avec le Parti socialiste, ce qui est une tromperie magistrale de l'électeur lambda qui ne comprend pas ce genre de logique purement calculatrice et fourbe.
C'est pour cela que le Parti socialiste, au détriment de sa haine recuite pour le Parti communiste, feint de protéger les valeurs d'une gauche en laquelle il ne croit plus. Quand le P.S défend cette unité de la gauche, qui le croit ? C'est pour cela qu'à Vierzon, on essaie de nous vendre comme étant frère jumeau, un élu du Front de gauche/P.C avec un élu socialiste. Les dernières législatives ont tenté de gaver comme des oies des électeurs qui se sont aperçus de la supercherie.
Sombre destin d'une ville en perpétuelle agitation politique mais le bouillonnement culturel, démocratique, le bouillonnement des idées destiné à ouvrir la voie au mieux-être et au mieux vivre-ensemble de chacun est inféodé à de purs produits politiques, à des lignes idéologiques, des dogmes. Jamais, dans cette ville, JAMAIS, les élus en responsabilité n'ont administré cette ville avec le souci collectif, le souci de dominer la raison politique pour en faire une source d'épanouissement citoyen.
Tout simplement. Refaire des routes, bâtir, changer, améliorer, rénover, construire, créer, non pas pour récolter des fruits politiques, non pas pour coller à une ligne politique nationale, non, tout simplement pour plaire aux habitants de cette ville et faire de Vierzon, une urbanité citoyenne pas un terrain d'essai politique. Vierzon reste et restera toujours une éternelle agitée du bocal, entretenant pour les besoins de la cause, des antagonismes à travers lesquels survivent des idées et des combats nécessaires à des partis perfusés, usés, dépassés, préhistoriques. Mais qui ne servent pas le bien-être collectif et citoyen.
Cette ville est arrivée à un son-sens, à une voie de garage où les deux partis qui dominent et clivent les habitants sont deux extrêmes stériles : le Parti communiste et le Front national. Le premier surnage dans une opposition perpétuelle, que ce soit avec la gauche ou avec la droite, espérant, à partir de Vierzon, construire une alternative politique. Le second parvient à se hisser en tête de plusieurs quartiers de la ville dont le bureau de vote de l'hôtel de ville ou à Bourgneuf ainsi que dans certaines communes de la couronne vierzonnaise.
Aujourd'hui, dans cette ville, il est impératif de pacifier les citoyens, d'en finir avec ces absurdités politiques et de réfléchir, non pas au sens que doit prendre cette ville en fonction des partis politiques, mais en fonction d'un avenir qui doit être bâti collectivement. Les commerces fermés, l'urbanisme suranné, les trottoirs roses et les bâtiments éternels, ça suffit. La politique politicienne n'a jamais redressé les trottoirs.