Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Jean-Marie Favière, auteur de "Je te parle au sujet d'Edouard-Vaillant"

Publié par vierzonitude sur 28 Août 2015, 13:30pm

Jean-Marie Favière, auteur de "Je te parle au sujet d'Edouard-Vaillant"

Un Vierzonnais très érudit qui parle d'un Vierzonnais, pilier de l'histoire du socialisme en France : voilà qui est de l'ordre des choses. Qu'un ouvrage sur Edouard-Vaillant soit écrit par Jean-Marie Favière, ancien prof de lettres au lycée... Edouard-Vaillant et débatteur infatigable de l'association Ciné-Rencontres, permet de mettre la ville de Vierzon dans la cour des grands.
Autant pour l'auteur du livre "Je te parle au sujet d'Edouard-Vaillant, la tête pensante de la commune", que pour le sujet du livre, Edouard-Vaillant, dont c'est le centenaire de la mort cette année. Le système de narration promet une lecture passionnante : un professeur raconte Edouard-Vaillant à son fils. Ce n'est d'ailleurs que le premier ouvrage, un second est annoncé, est-ce une surprise de la part de Jean-Marie Favière, capable d'hypnotiser un auditoire sur n'importe quel sujet. Ses anciens élèves le savent : à ce puits de savoir se joint une rigueur formatrice, une façon d'approndir un sujet, de l'épuiser et de le retourner. De voir la réalité mais d'aller voir derrière également. En cours, un prof qui vous dit : je vais vous prouver que ce bureau existe et l'instant d'après, je vais prouver qu'il n'existe pas, donne, sur le monde, une façon de ne pas manger bêtement dans les écuelles qu'on nous tend. Et de toujours se méfier de ce que l'on voit. Comme de ce que l'on entend. L'atelier de médialogie que Jean-Marie Favière avait ouvert au lycée Vaillant servait à cela ! Pas étonnant donc que le sujet Edouard-Vaillant occupe 374 premières pages et qu'il en occupera d'autres. Edoaurd-Vaillant dont le nom est accolé à une avenue et à un lycée, est en fait un personnage méconnu, chez lui, à Vierzon. Personnage local et national, Edouard-Vaillant est réhabilité et réhabilité par Jean-Marie Favière, c'est un gage de respectabilité. On imagine (Vierzonitude n'a pas encore lu le livre) que la prose servie par l'auteur sera aussi agréable que de conserver avec lui. Le journal Dix-Huit explique : "on suit ici Vaillant dans le Paris du second Empire et surtout dans celui de la Commune de Paris de 1871, un rôle de premier plan, à l'Education mais aussi à l'Exécutif."
Le second volume consacré à Edouard-Vaillant sera sous-titré "Le grand socialiste". Une lecture à ne pas rater.

Vaillantitude

Vaillantitude

http://vaillantitude.blogspot.fr/

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Il y a 50 ans déjà, l'hôpital ne tournait déjà pas rond...
Il y a 50 ans déjà, l'hôpital ne tournait déjà pas rond...
Ce qu'il y avait avant la maison à pans de bois rue Voltaire
Ce qu'il y avait avant la maison à pans de bois rue Voltaire
Réhabilitation d'un ou deux fours à globe entre 2024 et 2030
Réhabilitation d'un ou deux fours à globe entre 2024 et 2030
L'esplanade de la Française renaturée entre 2026 et 2030
L'esplanade de la Française renaturée entre 2026 et 2030
La rentrée à Vierzon : élargissement et giratoire pour le chemin des Gaudrets
"Ne me citez pas, ce n'est pas sympa pour Montluçon et Vierzon" : vous savez ce qu'on vous dit, nous, à Vierzon ?
Commenter cet article
L
LEDAY
16/06/2020 16:44
VOILA, RIEN QU'EN LISANT UNE PARTIE ET LE RESUME DE CE LIVRE ECRIT PAR MR FAVIERE JEAN-MARIE QUI FUT UN DE MES PROFESSEURS QUI DONNE TOUJOURS ENVIE DE SAVOIR? DE COMPRENDRE ET DE METTRE EN VALEUR DES VILLES AVEC DES BATIMENTS IMPORTANTS. EN ESPERANT QUE CE LIVRE EXISTE EN E-PUB POUR LIVRE NUMERIQUE QUAND ON EST MALVOYANT.<br /> <br /> UN LIVRE QUI SE LAISSERAIT DEVORER PAR DES YEUX POUR NOUS DEVOILER TANT DE CHOSES A CONNAITRE.<br /> <br /> MERCI A CET AUTEUR QUI NOUS A FAIT DECOUVERT UNE QUANTITE D' AUTEURS ET MAINTENANT LUI-MEME A TRAVERS UN PERSONNAGE :) ;)
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents