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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La députée Nadia Essayan dénonce la désertification de notre territoire et la désertion des services publics

Publié par vierzonitude sur 29 Novembre 2017, 17:59pm

Ce mercredi après-midi, Nadia Essayan, la députée de Vierzon, a pris la parole pour interroger Jacques Mézard, le ministre de la cohésion des territoires.  La parlementaire explique que, depuis son élection, dans la circonscription de Vierzon-Bourges elle est "témoin d'un mouvement qui m'inquiète et qui n'est pas particulier au Cher".

Elle évoque "la diagonale du vide" et "ce mouvement inquiétant, ce double mouvement, la désertification de notre territoire et la désertion des services publics, l'une entraînant l'autre, à tel point qu'on ne sait pas laquelle agit sur l'autre. La seule certitude, c'est que nous sommes perdants à tous les coups", dit-elle à la tribune de l'Assemblée nationale. 

Elle décrit la fermeture "de services hospitaliers", le "manque de médecins traitants", "l'état lamentable de commissariat de police", "le sous-effectifs de policiers", "l'arrêt de la BAC (brigade anti-criminalité) dans des zones à risques", "la menace de fermeture de cour d'appel, de facultés, de services de finances publiques, la diminution de dessertes ferroviaires."

Pour Nadia Essayan, ce sont des "signes alarmants", "une actualité brûlante" qui "pèse sur le quotidien." Pour la députée, l'action du gouvernement, ce n'est pas "être dans cette situation mais de trouver les moyens d'en sortir", notamment de "la recentralisation des services publics."

Pour sa part, le ministre a expliqué partagé "totalement votre constatation. Vous faites le bilan des quarante dernières années, de ces quarante années au cours desquelles réforme après réforme, on a désertifié le monde rurale, on a conforté la métropole régionale."

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S
SIMON
30/11/2017 07:53
A PARIS , notre députée brille de tous ses éclats en mettant l’accent sur la décrépitude du CHER , alors qu’ elle n’avait rien vu venir ! la réponse du ministre est instructive : il ne lui répond pas et n’annonce rien : il se contente d’ attribuer les dégâts à 40 ANS de décentralisation ! quelle mauvaise foi . la région n’a pas la compétence pour la majorité des dossiers incriminés ;visiblement , ce gouvernement , comme la députée , manifestent de plus en plus de mépris envers les citoyens
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L
Lextudiant
29/11/2017 21:10
Question utile mais le constat est bon, c'est en effet depuis son élection et celle de la majorité a laquelle elle appartient que les menaces sur l'hopital de Vierzon ressortent fortement, que les antennes universitaires de Bourges sont remises en question, que la cours d'appel est remise sur la selette...etc<br /> <br /> Et si le ministe n'apporte aucune solution, c'est que sur le fonds, tous les choix nationaux et demain peut etre regionaux sont basés sur la philosophie de la metropolisation de la france et non pas de l'equilibre des territoires.
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L
Lextudiant
29/11/2017 22:51
Je vous retourne le compliment.<br /> <br /> D'une part, je me rappelle de vos reactions quand le député précédent prenait la parole dans l'hémicycle ou prenait sa plus belle plume pour écrire une lettre à un ministre : critique a tout les étages : encore une lettre qui sert à rien, encore une intervention hypocrite alors qu'il est bien content de trouver le Ps pour etre élu...etc rien de telle pour notre nouvelle député qui utilise les memes outils, lettre et question au gouvernement, dans les memes conditions : sans un accord national avec en marche et le modem, il n'etait pas acquis que Mme Essayan, que je respecte, gagne l'élection. Mais vous ne l'avez pas dans le pif, donc ca passe mieux.<br /> <br /> Vous avez le droit de ne pas apprécié la politique ou la personnalité du prédécesseur de notre député mais cela vous oriente fortement dans le ton de vos articles. C'est votre liberté editoriale et je ne vous en blame pas, mais en etant vraiment objectif et totalement neutre sur le plan politique et humains avec les acteurs concernés, on le voit assez vite.<br /> <br /> Sur le fond, je maintiens que la politique de la nouvelle majorité va amplifier le déséquilibre territorial. Le fait de creer un ministre de la cohésion territorial est un terrible constat : on fait de l'égalité des territoires un ministère dédié,, sans lui donner aucun reel moyens, alors que cette question devrait être transversal a tout les ministères.
V
vierzonitude
29/11/2017 21:24
Roooh la mauvaise foi pire c'est difficile !!
A
Annie VIGIER
29/11/2017 18:24
La question était bien posée, mais pourquoi applaudir après l'intervention du ministre, alors qu'aucune réponse n'a été fournie, hormis pour dire que c'est la faute des autres qui étaient là avant... Et donc, il fait quoi le gouvernement qui en a repris les rênes, pour ranimer les territoires abandonnés ?
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M
Marcel
29/11/2017 18:22
"La parlementaire explique que, depuis son élection, dans la circonscription de Vierzon-Bourges elle est "témoin d'un mouvement qui m'inquiète et qui n'est pas particulier au Cher". <br /> <br /> Quelle clairvoyance, depuis son élection, elle ouvre les yeux.<br /> Grand bien nous fasse!<br /> <br /> Merci M. Beurion de vous faire chargé de relation publique de notre députée.
Répondre
V
vierzonitude
29/11/2017 20:37
Oui le synthèse est simple nous parlons du travail de la députée. Que vous le regrettiez c'est un fait qui nous importe peu.
M
Marcel
29/11/2017 18:35
Reprenez le fil de vos messages et tentez d'en faire une synthèse. vous comprendrez peut-être l'orientation que vous en faites.<br /> Pour le vote, je ne dirais qu'une chose, j'ai voté Essayan et commence à m'en mordre les doigts.<br /> PS: ne me pensez pas adepte du turf, je vous laisse cela pour vos brèves de comptoir<br /> :-)
V
vierzonitude
29/11/2017 18:26
Si pour vous, relater l'activité d'une députée, c'est s'en faire le chargé de relation publique, vous devriez essayer de voter autre chose que ce que vous votez, cela vous rend irritable ! C'est toujours compliqué quand on voit son adversaire là où lm'on aurait aimé retrouvé son poulain... On partage votre tristesse, cela ne doit vous retirer votre bonne foi.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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