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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


En 2014, la majorité promettait de conforter le commerce...

Publié par vierzonitude sur 18 Mars 2024, 09:56am

Dans son programme pour 2014-2020, "Tous pour Vierzon, Vierzon pour tous" de la majorité municipale, le commerce occupait six lignes. Six petite lignes dans lesquelles on pouvait lire ceci :

C'est un échec. Car derrière ces petites lignes se cache un immense problème qui existe toujours, sans qu'aucune expertise, aucun débat, aucune concertation ciblée, n'existe aujourd'hui.

"Conforter le commerce de centre-ville" : raté. Bien sûr, ce n'est du seul ressort des élus, on ne va pas les accabler plus qu'ils ne le sont. Mais créer des conditions favorables au développement du commerce, c'est de leur ressort. Exit les loyers gratuits pendant deux ans, une refonte complète du centre-ville, de grands travaux à la hauteur des ambitions, voilà qui aurait de la gueule.

C'est plus difficile, et surtout c'est plus subtil, que de lancer une pétition ou de rendre visite à la ministre de la santé. 

"En créant une boucle commerciale de chalandise de la place Foch à la place Gabriel Péri intégrant l'avenue de la République, le Forum et la place Vaillant-Couturier." C'est raté également. Moins pour la place Vaillant-Couturier que les autres endroits cités.  Pas de boucle commerciale de chalandise. La place Foch s'est vidée de son marché notamment.

La place Gabriel-Péri est froide comme la banquise qui fond, du coup, pour mettre des moulures au plafond, la ville devait y construire une fontaine, c'est dire la détresse des idées.

L'avenue de la République atteint 20% de vacance commerciale. Aucun projet de réhabilitation, sens unique, trottoirs élargis, places de stationnement, arbres...

Le Forum république, on n'envie pas celui qui en a eu l'idée. Qu'en reste-t-il ? Six locaux vides. Il est moche, mal foutu, il a mal vieilli. 

La place Vaillant-Couturier a su tirer son épingle du jeu grâce à des initiatives individuelles, en dehors de tout loyer subventionné, la place a repris vie tandis que la rue Joffre à côté, peine à se sortir du néant.

Dans une lettre à en-tête de la ville de Vierzon, datée du 2 novembre 2019, adressée aux commerçants, artisans et habitants du centre-ville, on lisait ceci : 

Dix ans plus, tard, le cœur de ville est toujours dégradé, malgré la place Jacques-Brel qui ne peut pas trop faire illusion et, ce même cœur de ville est "économiquement à bout de souffle". Les mêmes pavés auto-bloquants, les mêmes lampadaires plus trop neufs et 45% de vacance commerciale avenue de la République, Forum république et rue Joffre.

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M
Mais
17/12/2019 09:24
La place Jacques Brel ne peut pas apporter grand chose, elle n'a pas de commerces fixes, elle apporte du vide, c'est tout.
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R
Raslebol
31/10/2019 19:01
Voue ne savez pas....le meilleur magasin de cadeaux de Vierzon...c'est la Mairie avec l'argent des Vierzonnais : obtention de scooter avec le carburant, permis de conduire...forfait portable....bon de la ville pour les cigarettes attribution de logement social tout équipé...en double...donc le double ..est vendu ...car le double ne leur sert pas!!... .etc..pour l'intégration et trouver du travail...que demander de plus...La Mairie est tous les magasins à elle seule...enfin pour les assistés...
Répondre
R
Rouss
30/10/2019 09:17
Le pire c'est que les actuels élus en fait compte sur ces pauvres ouvriers vierzonnais qui avaient la carte !!!!!pour voter pour eux et du coup une fois élus n'avaient aucunes ambitions pour la ville si ce n'est se faire payer a la fin du mois !!! La place est bonne !!!!<br /> Mais là c'est finis terminada dehors les Romanos!!!<br /> Peut être auront nous de nouveaux élus qui feront quelque chose de cette ville<br /> A suivre
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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