Désaccord entre l'Assemblée et le Sénat sur la suppression de la réserve parlementaire
Députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire n'ont pas trouvé de compromis sur le projet de loi organique relatif à la transparence de la vie publique. Le Monde | * Mis à jour l...
Comment la suppression de la réserve parlementaire peut-elle être refusée par le Sénat ? Comment la suppression d'un certain nombre d'avantages, pour les députés, (comme des billets de train gratuits en première classe pour les anciens députés ayant eu plus de trois mandats !) peut-elle être considérée comme de la démagogie ? Il y a plkus démagogique : faire croire aux électeurs qu'on se paye au SMIC pour être député quand on a un compte en banque très mais très confortable à côté ! Comment la remise à niveau de la retraite des députés sur le régime général peut-elle être un scandale ? Pourquoi les députés, même élus de la République, seraient-ils à la fois au-dessus de tous soupçons et au-dessus du citoyen lambda ? On ne cesse de nous dire que le non-cumiul des mandats fait des députés hors-sol, mais on ne dit rien quand le député vit grassement, oui grassement, de ses indemnités, de ses frais de mandats et de ses nombreux avantages que le citoyen de base n'a pas ? Ce n'est pas être hors sol ça ?
Comment la suppression de l'indemnité de frais de mandat (IRFM), une somme versée à discrétion sur le compte en banque des députés (plus de 5.000 euros), sans contrôle, en gênent certains ? La nouvelle législature est en train de changer les choses et voilà que ça ne plaît encore pas. Quand les gouvernements précédents laissaient faire, c'était un scandale, maintenant que les choses changent c'est un scandale aussi. Mélenchon approuve le fond, pas la forme, normal, il faut bien qu'ils grincent pour plaire à son électorat.
En fait, une partie des députés reste accrochée à ses saillants privilèges, que dire des sénateurs pour qui la soupe est plus que bonne. Non, ce n'est pas de l'anti-parlementarisme, comme le brandissent certains, non, c'est humain ! On ne force personne à être député, ils sont rémunérés plus de 6.000 euros, répétons-le. La vraie démagogie est ailleurs. Mais pas dans le fait de raboter des avantages d'un autre siècle. La réserve parlementaire ? Une machine à voix avec l'argent du contribuable. Surtout quand on s'aperçoit que certains députés qui étaient maires se donnaient de l'argent à eux-mêmes sans que cela ne dérange personne !
Sans cela, Vierzon n'aurait pas de balayeuses ultra-modernes et de mur d'escalade dans une ancienne église rachetée avec l'argent des Vierzonnais. Et alors ? La réserve parlementaire ressemble à un sorte de droit divin, ou de passe droit royal avec lequel le monarque arrose son bon peuple pour qu'il ait une bonne opinion de lui. Et cet argent, l'IRFM, que le député disposait sans contrôle alors qu'on nous enquiquine pour la moindre facture perdue ou la moindre paperasse incapable de justifier une baisse d'impôt. Le député doit redevenir un citoyen (presque) comme tout le monde. Avec des droits qui ne dépassent pas ceux qu'il est censé défendre.
Plus de 6.000 euros par mois, c'est pas mal quand même bon sang, le député fait alors partie des 10% de Français les mieux payés ! Plus l'IRFM, plus de réserve parlementaire, plus de billets gratuits pour les ex-députés, plus d'autres droits. Aujourd'hui, le député doit redevenir un citoyen comme tout le monde sauf qu'il vote les lois, qu'il a un macaron tricolore sur son pare-brise et que c'est un élu de la République avec des pouvoirs qu'on ne lui retire pas, au contraire. Les voix qui s'élèvent contre ces changements sont celles qui font de la politique un métier, une carrière et les citoyens de la simple chair à voter. Sauf qu'aujourd'hui, le pouvoir n'est ni de droite, ni de gauche, alors forcément, la droite et la gauche arrivent à s'entendre pour dire non au changement. La politique politicienne est incurable.
Les députés votent la fin de la réserve parlementaire
La suppression de ces fonds, alloués aux élus pour des subventions aux collectivités, est une mesure emblématique du projet de loi pour la confiance dans la vie politique. La mesure était sens...