Le courage politique c'est de prendre des décisions. La lâcheté politique, c'est de les remettre à plus tard. L'avenue de la République, artère principale de la ville, est dans ce dernier cas. Nos élus ont construit la place Jacques Brel, ineptie de béton et de mauvais goût. Ils ont refait la place Gabriel-Péri. Et au milieu, coule l'indifférence.
L'avenue de la République est devenue ringarde avec ses paves roses d'avant 2008, son double sens de circulation, une rue moche de sous-préfecture qui plus est, gangrénée par la vacance commerciale. Nos élus se gargarisent de chaque ouverture de commerce mais oublie chaque fermeture. Pire, ils sont incapables d'admettre que cette rue ne correspond plus aux standards du XXIè siècle.
Quelle animation dans cette rue ? Quel avenir ? Pas un banc, pas un arbre, aucune originalité. L'avenue de la République est le non-sens de la politique vierzonnaise car les élus ne veulent pas se frotter aux commerçants et encore moins aux Vierzonnais. Des fois que ça ferait moins de voix dans les urnes. L'avenue de la République devrait avoir été le première rue à être refaite, mais non, évidemment.
Depuis seize ans, elle vit au rythme des hauts et des bas, plutôt des bas. Si elle continue, on en fera un centre administratif plus qu'une rue commerçante. Et puis, il faut arrêter avec avenue, ce n'en est pas une, cela correspond au désir d'un maire (Jean Rousseau) qui croyait qu'en nommant cette rue avenue, elle serait plus large... Il n'y a aucune perspective d'avenir pour cette rue, parce que les élus n'ont aucune idée. Ils tâtonnent. Hésitent. Et ne font rien.
Pourtant, il y a tant à faire. Mais justement, il vaut mieux planter des arbres place de la gare ou sur l'esplanade de la Société-française, c'est là que nos élus croient que l'avenir se jouera, entre des gens qui prennent le train et quelques étudiants qui vont à l'école.
Nos élus de gauche tout frais installés en 2008 avaient écrit ceci, dans un bulletin municipal, une promesse devenue un gros mensonge : la mise en sens unique de l'avenue de la République. En mai 2019, le maire de Vierzon expliquait ceci lors d'un conseil municipal : "on ne change rien, ou la rue de la République devient piétonne, ou elle passe à sens unique descendant ou montant."
En juin 2009, la presse locale annonçait même que "l'avenue de la République sera mise en sens unique montant, normalement, à partir de la rentrée". Normalement...
En 2010, la municipalité insistait : le changement du centre-ville devait permettre "ensuite la mise en sens unique de l’avenue de la République, point d’entrée d’un cœur de ville modernisé." Ah oui modernisé ? Sans blague...
Dans son étude de faisabilité et de programmation, requalification des espaces publics du centre-ville de Vierzon dans le cadre du programme Action cœur de ville (phase 2) 2023-2026, la ville piétine sa promesse. La ville veut "l’amélioration de la circulation tous modes avec d’un plan de circulation clair et adapté aux nouveaux usages de la ville".
Et se demande : "Faut-il la création d’une zone 30 ? voire d’une zone de rencontre afin de pacifier la voirie. La priorité est donnée aux piétons et aux cycles, même si l’avenue de 2X1 voie est maintenue en double sens."
La bagnole a encore de beaux jours devant elle : dans le cadre de "la création d’un axe Gare – Mairie valorisant pour la ville", les élus veulent "rendre plus lisible et sécuriser le carrefour République, Foch, Briand, par des aménagements spécifiques. Un enjeu d’embellissement également dans un but de valorisation de l’image touristique de Vierzon et de son patrimoine. L’organisation du stationnement devant les commerces. Le réaménagement des trottoirs, des voiries, des stationnements et aires de livraison à cet effet."
Regardons ce qu'est devenu le coeur du centre-ville au fil des décennies. On reconnaît ci-dessous, les grandes formes du bas de l'avenue de la République, avec à gauche le magasin Jeanne d'Arc et à droite, ce qui n'est encore qu'une épicerie et deviendra plus un magasin de chaussures réputé, les chaussures Raymond.
On voit sur cette photo ci-dessous, le centre-ville contemporaine, avec le Bar du Mail, les chaussures Raymond à droite, les deux places de part et d'autres de la rue de la République.
Ci-dessous, une magnifique photo de Vierzon au temps des voitures à chevaux. A droite, on voit le grand magasin Au petit Paris qui deviendra successivement A la ville de Vierzon, Monoprix et le célèbre Toupourien des années 1980.
Et voici maintenant, une succession d'images montrant, soius tous les angle,s le magasin A la ville de Vierzon.
Et un jour, à la Ville de Vierzon devint Monoprix !
Qui déménagea un peu plus loin rue de la République.
Pour tous souvenirs et/ou photos : vierzonattitude@gmail.com
Figure emblématique du commerce vierzonnais, les Monoprix ont une histoire fameuse. Tout commence ici, ci-dessous, le grand magasin à droite...
Qui devint un autre grand magasin A la ville de Vierzon...
Qui devint ci-dessous Monoprix !
Parallèlement, rue de la République, il y avait jadis un garage...
Un petit garage qui devient ceci...
Du coup, on démolit le garage en 1967.
Pour reconstruire un nouveau... Monoprix qui a donc déménagé. Souvenez-vous, à la place il y avait Toupourien ! L'inauguration a lieu en 1970 ou 1971 avec la présence, au milieu (deuxième photo) du maire de Vierzon Léo Mérigot.
à droite.
Et voilà l'histoire de Monoprix qui ensuite a fermé au début des années 1990 parce que les élus de l'époque ont eu la bonne idée de créer le Forum république et d'y installer un... supermarché. Bon maintenant assez déconné, rendez-vous Monoprix !
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Il en fallait du logement, et du logement salubre. Alors, on construisait à tour de bras. Dans la moindre dent creuse, hop, une résidence. Sur la photo ci-dessous, on voit la construction de la résidence des Capucins, dans la rue de la République, avant qu'elle ne devienne une avenue, par le nom parce que, physiquement, cela n'a rien changé... On aperçoit, à gauche, la maison du docteur Lebigue... Vous savez, ce médecin qui lisait avec une grosse loupe !
De l'autre côté, la résidence touchait le mur du cinéma France, enfin le Miramar à l'époque. Avant qu'il ne soit démoli pour laisser la place à la résidence dans laquelle s'est installé le centre culturel Leclerc.
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